Syrie: 42 cas de Covid-19 parmi des employés de l’ONU et leurs proches
Par AlAhed avec AFP
Une quarantaine de cas de coronavirus ont été recensés parmi des employés de l'ONU et leurs proches en Syrie, a indiqué mardi 8 septembre à l'AFP un responsable des Nations unies, constatant une vaste propagation du virus dans le pays en guerre.
Quelque 200 personnes --des employés d'agences onusiennes et leurs proches - «présentaient des symptômes de la maladie Covid-19», a précisé à l'AFP Jens Laerke, un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaire des Nations unies (Ocha) basé à Genève.
Selon lui, «42 membres du personnel de l'ONU et leurs proches ont été testés positif au Covid-19». Mais il n'a pas été en mesure d'indiquer combien de personnes au total avaient été testées à ce stade et il n'a pas communiqué la nationalité des personnes concernées.
3229 cas de contamination
En revanche, Jens Laerke a souligné que plusieurs agences de l'ONU, dans toute la Syrie, étaient touchées. «Tous les membres du personnel de l'ONU affectés - à l'exception de trois ayant nécessité une évacuation médicale - présentent des symptômes bénins», a-t-il ajouté, soulignant que la Syrie connaissait «en ce moment (...) une hausse significative» des cas de Covid-19. «Nous pensons que (...) les cas réels dépassent ceux qui sont officiellement enregistrés», a-t-il relevé.
La Syrie a recensé 3229 cas de contamination, dont 137 décès dans les zones contrôlées par le gouvernement, selon les chiffres du ministère de la Santé.
L'ONG Human Rights Watch a déploré début septembre des failles dans la protection des professionnels de santé engagés dans la lutte contre le nouveau coronavirus en Syrie, estimant que «les chiffres officiels» ne correspondaient pas «à la réalité sur le terrain».
Le ministère de la Santé a reconnu récemment ne pas toujours avoir «la capacité de mener des dépistages à grande échelle dans les différentes provinces».
Comme de nombreux secteurs en Syrie, celui de la santé a été fortement touché par la guerre qui a éclaté en 2011, des hôpitaux ayant été bombardés, des médecins blessés ou forcés de fuir les combats et des infrastructures sous-équipées.