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Coronavirus: avec plus de 770.000 morts, les restrictions se durcissent dans le monde

Coronavirus: avec plus de 770.000 morts, les restrictions se durcissent dans le monde
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Par AlAhed avec AFP

Face à des contaminations au coronavirus qui repartent à la hausse, les restrictions se durcissent dans le monde: le Liban se reconfine, la Corée du Sud ferme mercredi des entreprises jugées à risque et l'île de Malte ses boîtes de nuit.

Après une forte hausse du nombre de cas au Liban, et alors que les hôpitaux sont débordés par les patients atteints du Covid-19 et les blessés de la gigantesque explosion du 4 août au port de Beyrouth, les autorités ont décrété un reconfinement de plus de deux semaines du pays, à partir de vendredi et jusqu'au 7 septembre, assorti d'un couvre-feu quotidien de 18H00 à 06H00 locales.

Les quartiers de Beyrouth sinistrés par l'explosion seront exclus de ces mesures, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.

Ces deux dernières semaines, le Liban a enregistré des taux records de contaminations, dont un nouveau pic lundi, avec 456 cas et deux décès. Le pays a recensé officiellement jusqu'à présent 9.758 cas, dont 107 décès.

Durcir les restrictions

A Malte, où le nombre de contaminations grimpe depuis un mois, les bars de nuit, discothèques, salles de concert et clubs sportifs ferment mercredi jusqu'à nouvel ordre.

De nouvelles restrictions entrent aussi en vigueur mercredi en Corée du Sud, qui avait jusqu'ici réussi à juguler l'épidémie grâce à une stratégie poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées. Douze catégories d'entreprises considérées comme étant à risque élevé, notamment les boîtes de nuit, les bars à karaoké et les restaurants proposant des buffets devront fermer à Séoul, Incheon et dans la province voisine de Gyeonggi. Les établissements publics, comme les musées, de cette vaste zone qui rassemble la moitié de la population, devront fermer leurs portes.

Pour endiguer la recrudescence des cas, l'Irlande a décidé de durcir les restrictions de rassemblements, y compris dans les enceintes sportives.

Le Monténégro reportera d'un mois la rentrée scolaire dans les écoles.

En France, où les hospitalisations dues au Covid-19 sont reparties à la hausse après une accalmie au début de l'été, c'est le port du masque qui sera systématisé dans les espaces clos et partagés des entreprises.

En revanche, l'Uruguay rouvrira ses frontières aux touristes de l'Union européenne, à une date non encore précisée, a indiqué le ministre du Tourisme Germán Cardoso.

«En train de changer»

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans la région Asie-Pacifique la maladie est actuellement propagée par des jeunes qui parfois ne savent pas qu'ils sont contaminés.

«L'épidémie est en train de changer. Les personnes d'une vingtaine, trentaine et quarantaine d'années sont de plus en plus à l'origine de la menace», a dit le directeur de la région du Pacifique occidental de l'OMS, Takeshi Kasai.

Ce rôle des jeunes, notamment de ceux qui voyagent à la faveur des vacances, a également été mis en lumière en Italie.

Les médias italiens se font l'écho de nombreux témoignages de jeunes contaminés lors de leurs congés.

«J'ai le Covid-19, je l'ai attrapé sur la Costa Smeralda» en Sardaigne, témoigne ainsi, dans le quotidien La Stampa, Luca, un Romain d'une vingtaine d'années. Selon l'enquête des services de santé, le virus a été importé en Sardaigne par un groupe de touristes romains arrivés de Mykonos (Grèce) et des Baléares (Espagne).

L'Autriche a placé mardi les Baléares sur la liste des destinations à risque.

Plus de 770.000 morts

Selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles, la pandémie a fait au moins 774.832 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.

Plus de 21.936.820 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l'épidémie, dont au moins 13.623.700 sont aujourd'hui considérés comme guéris.

Pays le plus endeuillé, les Etats-Unis ont enregistré 171.679 décès au total, selon un comptage de l'université Johns Hopkins mercredi.

Viennent ensuite le Brésil avec 109.888 morts, le Mexique (57.023), l'Inde (51.797) et le Royaume-Uni (41.369).

En Amérique latine, l'Argentine a dépassé mardi la barre des 300.000 contaminations, selon le ministère de la Santé.

«Vaccin prometteur»

Face à ce terrible bilan, les espoirs de tous les pays résident de plus en plus dans la découverte d'un vaccin.

Ainsi l'Australie a indiqué qu'elle allait obtenir un vaccin «prometteur», selon son Premier ministre, assurant que le pays le fabriquerait et le distribuerait gratuitement.

Scott Morrison a annoncé que son pays avait passé un accord avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca concernant le vaccin qu'il est en train de développer avec l'université d'Oxford (Royaume-Uni).

En Grèce, le ministre de la Santé a déclaré qu'il espérait recevoir un premier lot de vaccins d'ici décembre, en vertu d'un accord entre l'UE et AstraZeneca.

Un vaccin chinois sera également bientôt testé au Pakistan, tandis que l'Afrique du Sud s'apprête à lancer cette semaine les essais cliniques d'un vaccin conçu aux États-Unis.

«COVAX»

Pour la distribution à venir du futur vaccin, l'OMS a une nouvelle fois plaidé en faveur de son dispositif d'accès au vaccin.

«Nous devons prévenir le nationalisme vaccinal», a déclaré le directeur général de l'Organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, plaidant pour une mise en commun des outils permettant à la planète de combattre le Covid-19.

Il a indiqué avoir envoyé mardi «une lettre à tous les Etats membres pour les encourager» à adhérer au futur dispositif d'accès mondial au vaccin contre le Covid-19, connu sous le nom de COVAX.

Marks and Spencer supprime 7.000 emplois

La pandémie continue aussi de faire vaciller des pans entiers de l'économie: la chaîne britannique de magasins Marks and Spencer a annoncé mardi la suppression de 7.000 emplois.

«Les gouvernements ne devraient pas permettre que des gens deviennent des sans-abri au cours de cette pandémie car ils ont perdu leur travail et ne peuvent pas payer leur loyer ou leur prêt immobilier», a plaidé de son côté un expert de l'ONU, appelant les Etats à interdire d'expulser les occupants de logements.

«Perdre son domicile pendant cette pandémie peut signifier perdre la vie», a souligné Balakrishnan Rajagopal à Genève.

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