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La rivale du président biélorusse réfugiée en Lituanie

La rivale du président biélorusse réfugiée en Lituanie
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Par AFP

La candidate de l'opposition à la présidentielle de la Biélorussie, Svetlana Tikhanovskaïa, qui conteste la réélection du président Alexandre Loukachenko, s'est réfugiée en Lituanie, a annoncé mardi 11 août à l'AFP le ministre lituanien des Affaires étrangères, Linas Linkevicius.

«Elle est arrivée en Lituanie et est en sécurité», a déclaré M. Linkevicius, alors que des manifestations contre la victoire du président biélorusse, élu pour un sixième mandat, ont été dispersées par la police pour la deuxième nuit consécutive. Il n'a fourni aucune autre précision.

La Lituanie, membre de l'Union européenne et de l'Otan, a appartenu à l'Union soviétique. Elle a fréquemment donné refuge à des figures de l'opposition bélarusse ou russe.

Depuis lundi soir, la localisation de Mme Tikhanovskaïa restait inconnue après son passage à la Commission électorale durant trois heures pour exiger un nouveau comptage des voix. M. Linkevicius avait alors exprimé sa «préoccupation», expliquant à l'AFP: «j'ai essayé de la joindre pendant plusieurs heures, mais on ne sait pas où elle est depuis qu'elle s'est rendue à la Commission électorale».

Cette novice en politique, principale rivale de M. Loukachenko et créditée d'environ 10% des suffrages par la Commission électorale, a déclaré se considérer comme victorieuse dans le scrutin. Elle avait décidé de ne pas prendre part aux manifestations pour éviter des «provocations».

Affrontement avec la police

Un manifestant a été tué lundi soir en Biélorussie alors que des milliers de partisans de l'opposition sont descendus dans les rues à Minsk et dans d'autres villes du pays pour contester les résultats officiels donnant M. Loukachenko vainqueur avec 80,08% des voix pour un sixième mandat.

Les manifestants ont fait face à d'importantes forces policières qui ont donné sans ménagement des coups de pied et de matraques aux protestataires. Un témoin interrogé par l'AFP et plusieurs médias russes et biélorusses ont fait état de l'utilisation de gaz lacrymogène, de tirs de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes par les forces de l'ordre. Des barricades ont été érigées dans la nuit à Minsk et plusieurs explosions se sont fait entendre, selon des journalistes de l'AFP.

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