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Coronavirus: la barre des 650.000 morts franchie, les restrictions se multiplient dans le monde

Coronavirus: la barre des 650.000 morts franchie, les restrictions se multiplient dans le monde
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Par AlAhed avec AFP

«Bulle de contact» rétrécie en Belgique, déplacements restreints au Maroc et port du masque obligatoire dès mardi dans les commerces du canton de Genève: de nombreux pays durcissent leurs mesures sanitaires pour tenter de freiner la pandémie, qui a franchi la barre des 650.000 morts.

Sept mois après son apparition en Chine, le virus, pour lequel aucun vaccin n'a encore été trouvé, continue de circuler activement, alimentant les craintes d'une seconde vague aux enjeux économiques et sociétaux potentiellement désastreux.

Selon le dernier bilan établi par l'AFP lundi soir, les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé (146.968 décès) devant le Brésil (87.004), le Royaume-Uni (45.752), le Mexique (43.680) et l'Italie (35.112).

Un conseiller crucial de Trump testé positif

En l'espace de 24 heures, 57.000 nouveaux cas et 679 morts supplémentaires ont été recensés sur le sol américain, selon l'université Johns Hopkins.

L'administration américaine a de son côté annoncé la contamination du conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien, l'un des hommes les plus souvent en contact avec le président Donald Trump.

Robert O'Brien a effectué mi-juillet un voyage à Paris où il a, en particulier, rencontré ses homologues français, allemand, italien et britannique. En mai, Katie Miller, porte-parole du vice-président Mike Pence et épouse de Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, avait été testée positive. Elle a depuis repris le travail.

Dans les autres pays, l'inquiétude est également vive face à une épidémie qui semblait avoir été maîtrisée grâce à l'instauration de confinements stricts au printemps.

«Bulle de contact» de 5 personnes en Belgique

Evoquant une recrudescence «préoccupante» des cas, la Belgique, l'un des pays qui compte le plus de morts du Covid-19 par rapport à sa population (85 pour 100.000 habitants), a annoncé lundi soir un nouveau durcissement des mesures.

A partir de mercredi, le nombre de personnes que les Belges sont autorisés à voir de façon rapprochée et régulière dans le cadre de leur «bulle de contact» sera par ailleurs abaissé de 15 à 5 personnes, par foyer, pour les quatre prochaines semaines.

«Prendre ces mesures difficiles (...) n'est pas un choix facile. C'est surtout un devoir», a souligné la Première ministre belge Sophie Wilmès. «Il est indispensable de freiner l'épidémie maintenant, afin que nous puissions éviter des scénarios plus difficiles».

En Allemagne, le ministre de la Santé Jens Spahn a de son côté annoncé qu'il allait imposer des tests de dépistage aux voyageurs revenant de régions à risques.

En France, la circulation du virus reste «soutenue»

Quant à la Grande-Bretagne, elle soumet depuis dimanche les passagers en provenance d'Espagne, deuxième destination touristique mondiale derrière la France, à une période d'isolement, une mesure critiquée par Madrid qui a riposté en assurant être un «pays sûr».

Egalement inquiètes d'un rebond des contaminations, les autorités françaises ont pour leur part ordonné la fermeture de lieux de rassemblements comme les plages, les parcs et les jardins publics la nuit dans la ville touristique de Quiberon, sur l'Atlantique.

Selon le bilan établi lundi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), l'épidémie a fait dix-sept morts supplémentaires depuis vendredi en France et la circulation du virus reste «soutenue».

En Amérique du Sud, où le tableau de l'épidémie reste sombre, la Bolivie a proclamé lundi l'état de «calamité publique» dans tout le pays.

D'autres pays comme le Venezuela et l'Algérie ont décidé de reconduire des mesures de confinement local.

Recrudescence de cas en Asie

L'Asie elle aussi s'inquiète d'une résurgence de l'épidémie.

Ainsi le Vietnam, qui pensait avoir éradiqué le virus, va suspendre les vols intérieurs ainsi que les transports publics terrestres et maritimes à destination et en provenance de la ville touristique de Da Nang (centre), où ont été récemment signalés les premiers cas de coronavirus sur le territoire vietnamien depuis des mois.

Le port du masque en public est devenu obligatoire à Hong Kong, où les rassemblements en public de plus de deux personnes vont être interdits.

Et la Chine a fait état lundi de 61 nouveaux malades en 24 heures, la plus importante augmentation quotidienne depuis mi-avril.

Colère et scènes de chaos

Les restrictions imposées pour freiner la pandémie provoquent parfois la colère des populations. Ainsi, la mairie d'un village indigène de l'ouest du Guatemala a été incendiée dans la nuit de dimanche à lundi par une foule en furie.

L'émeute a commencé lorsque les villageois de San Lucas Toliman (ouest, sur la rive du lac touristique d'Atitlan) ont appris que leur localité était classée en zone rouge, où sont maintenues les mesures les plus sévères contre la pandémie.

Au Maroc, la décision éclair du gouvernement d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir face au risque de propagation du coronavirus, a provoqué des scènes de chaos.

«Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves», a expliqué lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.

«Les gens doivent travailler»

Saluée par certains professionnels de santé, l'adoption de mesures restreignant les voyages n'est pas pour autant l'Alpha et l’Omega de la lutte contre l'épidémie, a mis en garde l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pour le Dr Michael Ryan, le directeur des situations d'urgence à l'OMS, «seules en tant que telles, elles ne sont pas efficaces pour limiter les mouvements du virus, qui est partout».

«Les économies doivent rouvrir, les gens doivent travailler, le commerce doit reprendre», a-t-il estimé.

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