«Israël» prend au sérieux la situation avec le Liban: Le Hezbollah maitrise le jeu

Par AlAhed

Les appréhensions ont marqué l'entité de l'ennemi, par crainte d'une riposte de la résistance via les frontières du nord, à  la suite du martyre d'un de ses moujahidines par un raid israélien en Syrie.

Les craintes israéliennes découlent de l'équation établie par le Hezbollah l'été dernier. Une équation ancrée plus tard par le secrétaire général du Hezbollah, sayed Nasrallah qui a affirmé que la riposte de la résistance sera inéluctable à tout assassinat d'un membre du Hezbollah au Liban ou à l'extérieur.

Des analystes israéliens ont affirmé que l'armée de l'ennemi observe un état de mobilisation.

Le correspondant des affaires militaires de la chaine 13, Or Hiler, a affirmé que l'armée israélienne prend au sérieux la situation avec le Liban.

«Nous savons bien que lorsque le Hezbollah annonce la mort d'un de ses membres dans une opération attribuée à Israël, il tente de tracer une ligne rouge interdisant l'atteinte à des Libanais et à des activistes du Hezbollah, même si c'était en Syrie», a-t-il expliqué.

«Selon les estimations de l'armée israélienne, Nasrallah cherche à riposter, mais sans provoquer un glissement vers la guerre».

«Nous avions constaté à quelle mesure cette ligne rouge est délicate, le premier aout, lorsque des missiles anti-blindés ont été lancés à Avivim», a-t-il rappelé.

Il a estimé que les deux parties mènent un jeu très délicat, notant que l'armée israélienne juge que le Hezbollah ripostera, mais que le moment n'était pas encore clair. Il a ajouté que le parti va recourir à une riposte qui ne provoque pas une guerre globale. Ainsi, le Hezbollah pourrait ouvrir le feu ou tenter de cibler un avion de chasse dans les airs du Liban ou tirer des missiles antichars.

L'analyste Alone Ben David a indiqué que «le Hezbollah maitrise le jeu, rappelant un incident survenu depuis deux mois et demi, lorsque le parti a coupé le barbelé frontalier dans trois lieux, dans le but d'envoyer des signes selon lesquels lorsqu'il veut il connait comment franchir la frontière, mais avertissant du jeu dans des lieux douloureux pour les deux parties».

Cet analyste a estimé que l'état d'alerte est le mot adéquat pour décrire la situation de l'armée israélienne actuellement, notant toutefois qu'il n'y pas un état de mobilisation générale, de renfort des forces ni de changement dans la routine.

Le journaliste israélien a écarté la possibilité d'une riposte «inévitable», notant que les funérailles de Mohsen ne furent pas marquées par un ton haut.

«Nous savons que lorsque Nasrallah veut riposter, il affirme qu'il le fera dans le moment et le lieu choisis. La riposte peut être dans la coupure du barbelé et non toujours par la force», a-t-il ajouté, notant que le secrétaire général du Hezbollah «est placé devant un dilemme assez compliqué, en raison de l'effondrement au Liban et des manifestants qui lui attribuent la responsabilité de la crise économique».

«Je crois qu'il sera très prudent dans la prise de la décision, pour éviter une mesure qui entraine le Liban dans des accrochages violents avec Israël», a-t-il poursuivi.

Ben David a reconnu qu'«Israël était très prudent dans la dernière période pour ne pas porter atteinte à des Libanais en Syrie, et éviter une escalade à la frontière du nord avec le Liban».