Incendie dans la cathédrale de Nantes: Les incertitudes demeurent sur l’origine de la catastrophe
Par AlAhed avec AFP
Deux jours après l’incendie dans la cathédrale de Nantes, l’enquête reste marquée, lundi 20 juillet 2020, par toujours autant d’incertitudes sur l’origine de la catastrophe qui demeure inexpliquée, après la remise en liberté dimanche d’un bénévole.
La garde à vue de cet homme de 39 ans, qui avait débuté samedi en début d’après-midi, s’est achevée dimanche soir.
Les enquêteurs souhaitaient l’entendre sur les conditions de la fermeture de la cathédrale vendredi soir, car samedi après l’incendie aucune trace d’effraction n’a été constatée sur les accès à l’édifice.
Le bénévole «pas impliqué»
L’homme, un bénévole du diocèse, a finalement été remis en liberté dimanche soir «sans aucune poursuite», a indiqué dimanche le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès. «Il n’est pas impliqué dans la commission des faits», a dit le procureur au quotidien Presse Océan.
Son avocat, Quentin Chabert, avait également réfuté l’implication de son client, affirmant dimanche en début d’après-midi qu’il n’y a «aucun élément qui rattache directement mon client à l’incendie dans la cathédrale».
Le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois, a souligné dimanche sa confiance dans cet homme, un «servant d’autel» réfugié du Rwanda, qu’il dit connaître depuis quatre ou cinq ans.
Trois points de feu distincts
Les investigations de la police judiciaire se poursuivent, mobilisant des experts en incendie du laboratoire de police scientifique et technique, pour tenter de déterminer l’origine du sinistre, dans le cadre de l’enquête ouverte pour «incendie volontaire».
L’enquête a révélé l’existence de trois points de feu distincts dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
«Entre le grand orgue, qui est sur la façade au premier étage et les autres feux, vous avez quasiment toute la distance de la cathédrale. Ils sont quand même à une distance conséquente les uns des autres», avait relevé samedi le procureur.
Si les investigations ont pu permettre aux enquêteurs d’accéder aux endroits des deux départs de feu situés au niveau de l’autel et de la nef, ils n’avaient pas encore pu accéder dimanche à la plateforme, fragilisée par l’incendie, et donc au grand orgue.