noscript

Please Wait...

Reprise des affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Reprise des affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
folder_openAsie access_time depuis 4 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AFP

Les deux pays, en conflit depuis des décennies, avaient cessé les combats entre hier soir, après trois jours d'affrontements ayant causé la mort d'au moins 16 personnes.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont repris jeudi leurs affrontements transfrontaliers, après une journée de cessez-le feu, selon les ministères de la Défense des deux pays qui s'accusent mutuellement d'avoir initié les hostilités.

Les belligérants ont indiqué dans des communiqués séparés que «des combats sont en cours» jeudi matin à la frontière nord entre les deux pays, Erevan comme Bakou affirmant chacun avoir répliqué à une offensive adverse. Les deux pays, en conflit depuis des décennies, avaient cessé les combats entre mercredi minuit (22 heures françaises mardi) et jeudi matin, après trois jours d'affrontements meurtriers.

Bombardements de villages

«Après une bataille intense, l'ennemi a été repoussé», a indiqué le ministère arménien, affirmant avoir empêché jeudi matin «une tentative d'infiltration» et infligé des pertes à son adversaire. Puis, selon Erevan, les forces azerbaïdjanaises ont commencé peu après 5h locales (3 heures françaises) à «pilonner les villages de Aygepar et Movses au mortier et à l'obusier D30».

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a lui affirmé l'inverse, disant «qu'une unité des forces armées de l'Arménie ont de nouveau tenté d'attaquer nos positions dans le district de Tovouz de la frontière azéro-arménienne». Selon lui, les villages d'Agdam, Donar Gouchtchou et Vakhidli essuyaient «des tirs d'armes lourdes et de mortiers». Aucun camp n'a fait état de pertes jeudi, l'Azerbaïdjan précisant seulement ne pas avoir enregistré de victimes parmi les civils.

16 personnes tuées entre dimanche et mardi

Au moins 16 personnes ont été tuées entre dimanche et mardi dans les affrontements les plus graves entre les deux pays depuis 2016. Parmi elles, 11 militaires et un civil azerbaïdjanais et quatre soldats arméniens. Bakou a notamment perdu un général. Les deux ex-républiques soviétiques sont en conflit depuis des décennies autour du Nagorny Karabakh, une région sécessionniste d'Azerbaïdjan soutenue par l'Arménie et théâtre d'une guerre au début des années 1990.

Les récents affrontements ont cependant lieu loin de ce territoire, à la frontière nord entre ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase, une escalade rare qui laisse craindre un conflit de plus grande ampleur dans l'instable Caucase. La Russie, la puissance régionale, les Etats-Unis et l'Union européenne ont tous appelé l'Azerbaïdjan et l'Arménie à cesser les hostilités.

La Turquie et la Russie en embuscade

Bakou, qui dispose de revenus importants grâce à ses réserves immenses pétrole, a depuis des années dépensé sans compter en matière d'armement, et a menacé de reprendre le Nagorny Karabakh par les armes si nécessaire, alors qu'une médiation internationale échoue depuis près de 30 ans à trouver une solution négociée. L'Azerbaïdjan dispose aussi du soutien de la Turquie.

L'Arménie est-elle plus proche de la Russie, qui dispose d'une base militaire en territoire arménien. Erevan appartient aussi à une alliance politico-militaire dirigée par Moscou, l'Organisation du traité de sécurité collective. Le Kremlin, qui se positionne en arbitre dans la région pour y maintenir son influence, livre cependant des armes aux deux pays. Il est néanmoins parvenu jusqu'ici à prévenir une guerre ouverte entre ces ex-républiques soviétiques, qui avaient failli basculer dans la guerre la dernière fois en 2016.

 

Comments

Breaking news

//