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Coronavirus: nouveau couvre-feu en Afrique du Sud, reconfinement local suspendu en Espagne

Coronavirus: nouveau couvre-feu en Afrique du Sud, reconfinement local suspendu en Espagne
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Par AlAhed avec AFP

Le reconfinement d'une région en Espagne en raison d'un important foyer de contagion a été suspendu lundi par la justice tandis que l'Afrique du Sud réimposait de son côté un couvre-feu national devant une recrudescence des cas de coronavirus.

Déjà isolés depuis une semaine, les habitants de la ville de Lérida et de communes environnantes en Catalogne (nord-est de l'Espagne) devaient être reconfinés chez eux à partir de lundi, la première décision de ce type depuis la fin du confinement extrêmement strict en Espagne.

Mais le tribunal de cette ville «a décidé de ne pas ratifier les mesures» prise par le gouvernement régional «car elles sont contraires au droit», a indiqué sur Twitter le tribunal supérieur de justice de Catalogne. Une décision qui peut toutefois faire l'objet d'un recours de la part des autorités.

Ce foyer de contagion, peuplé de près de 200.000 personnes et situé à environ 150 km de Barcelone, est l'un de ceux qui préoccupent le plus les autorités en Espagne, pays parmi les plus touchés par la pandémie en Europe avec plus de 28.400 morts et qui connaît un rebond des cas depuis plusieurs jours.

Dans ce contexte, plusieurs régions dont la Catalogne ou les Baléares ont décidé de renforcer le caractère obligatoire du masque qui doit y être porté à tout moment sous peine d'amende.

L'Espagne n'est pas le seul pays craignant une deuxième vague.

Nouveau couvre-feu en Afrique du Sud

En Afrique du sud, le président Cyril Ramaphosa a décidé dimanche de réimposer un couvre-feu en Afrique du Sud en raison de la remontée des cas quotidiens de contamination. Il a relevé qu'une moyenne de 12.000 nouveaux cas avaient été enregistrés chaque jour ces dernières semaines.

A partir de lundi, le couvre-feu sera de nouveau en vigueur en Afrique du Sud de 21h00 à 04h00 heure locale, et les visites familiales seront interdites.

M. Ramaphosa a également décidé de suspendre à nouveau la vente d'alcool. «Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l'alcool qui auraient pu être évitées», a déclaré le président à la télévision.

Les restrictions imposées en mars pour tenter d'enrayer l'épidémie dans ce pays, le plus touché en Afrique, avaient été en partie levées en mai. L'Afrique du Sud a enregistré jusqu'à présent 264.184 cas de coronavirus dont 3.971 mortels.

La Hongrie se ferme

La Hongrie a décidé de son côté d'interdire mardi l'accès à son territoire aux ressortissants des pays africains et sud-américains, de la plupart des pays asiatiques et de certains pays européens.

«Nous devons préserver notre sécurité afin que le virus ne soit pas introduit de l'étranger. Le taux d'infection chez nous est en baisse et nous voulons que cela reste ainsi», a déclaré dimanche à la presse le chef de cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

En France, les tests virologiques pour détecter le Covid-19 seront «systématisés» dans les prochains jours dans les aéroports du pays pour les voyageurs provenant de pays classés «rouges».

Après un concert bondé, le maire de Nice (sud-est) a annoncé l'obligation du port du masque pour les grands événements de sa ville, demandant à l'Etat de suivre son exemple.

L'inquiétude demeure aussi forte en Australie: après le reconfinement pour six semaines décidé jeudi dernier pour Melbourne, la deuxième ville du pays, les habitants de Sydney ont été priés lundi de limiter lundi les soirées festives après l'apparition d'un nouveau foyer épidémique dans un pub.

Aux USA, «tout devrait être envisagé»

Aux Etats-Unis, les contaminations continuent d'augmenter rapidement, particulièrement dans de grands Etats du sud, et un responsable du ministère de la Santé à Washington a estimé dimanche qu'un reconfinement dans ces zones n'était pas exclu.

«Tout devrait être envisagé», a déclaré Brett Giroir, secrétaire adjoint à la Santé, interrogé sur la chaîne de télévision ABC. «Nous sommes tous très inquiets de la hausse du nombre de cas», a-t-il dit.

Les Etats-Unis, qui sont de loin le pays le plus lourdement touché par la pandémie, ont recensé dimanche 59.747 nouvelles contaminations en 24 heures, selon le bilan quotidien de l'université Johns Hopkins. Le nombre de cas confirmés s'établit à 3.301.820 et le nombre de décès à 135.171.

La question de la réouverture des écoles, qui dépend des autorités locales, est devenue un sujet de controverse politique de plus, à quatre mois de l'élection présidentielle qui opposera Donald Trump au candidat démocrate, l'ancien vice-président Joe Biden.

«J'exhorte toutes les écoles à ouvrir et à proposer à leurs élèves des cours à plein temps», a déclaré dimanche sur CNN la ministre de l'Education Betsy DeVos, relayant la position de Donald Trump.

«Ils jouent avec la santé de nos enfants», a rétorqué la démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants.

Le Mexique devient le quatrième pays le plus endeuillé

L'Amérique latine connaît elle aussi des bilans quotidiens très importants. Le Mexique est devenu dimanche le quatrième pays en termes de décès devant l'Italie. «Il y a au Mexique 299.750 cas de contamination confirmés et 35.006 décès», ont annoncé les autorités sanitaires mexicaines sur Twitter.

L'Argentine, elle, a dépassé dimanche le seuil des 100.000 contaminations et compte un total de 1.845 décès.

La Bolivie, qui n'a que 11 millions d'habitants, voit elle aussi une progression rapide de la maladie, avec 47.200 contaminations et 1.754 décès. La présidente bolivienne par intérim Jeanine Anez et quatre ministres sont contaminés.

Plus de 566.000 morts

Le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont pour le moment relativement épargnés par la pandémie. C'est l'Iran qui est le pays le plus touché de la région avec plus de 12.829 morts recensés pour 257.303 cas, selon le bilan officiel de dimanche.

La pandémie a fait plus de 566.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.

La pandémie a fait au moins 566.075 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 19h00 GMT.

Plus de 12.798.410 cas ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 135.171 décès. Suivent le Brésil avec 72.100 morts, le Royaume-Uni (44.819), le Mexique (35.006) et l'Italie (34.954).

Près de 10 millions d'enfants risquent la déscolarisation

Dans ce contexte tendu, près de 10 millions d'enfants dans le monde pourraient ne jamais retourner à l'école après le confinement en raison des conséquences économiques de la pandémie, affirme lundi l'ONG britannique Save the Children.

Avant la pandémie, 258 millions d'enfants et adolescents se trouvent déjà en dehors du système éducatif dans le monde. Jusqu'à 1,6 milliard d'élèves ont dû quitter les cours (de l'école à l'université) à cause de la pandémie, selon le rapport.

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