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Un reconfinement «ciblé» en cas de deuxième vague possible cet automne ou cet hiver

Un reconfinement «ciblé» en cas de deuxième vague possible cet automne ou cet hiver
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Par AFP

Le nouveau Premier ministre français Jean Castex a écarté, mercredi, l'idée d'un nouveau confinement total du pays en cas de deuxième vague du coronavirus, notamment pour préserver l'économie, préférant des mesures «ciblées».

«On ne va pas faire un éventuel reconfinement comme nous avions fait celui du mois de mars», a expliqué M. Castex dans une interview sur la chaîne BFM TV.  «Un confinement absolu a des conséquences terribles, humaines, économiques, donc nous allons cibler», dans le cas d'une seconde vague de l'épidémie à laquelle il convient de se «préparer» selon lui.

«On ne supporterait pas économiquement et socialement un reconfinement absolu et généralisé comme nous l'avons vécu», a-t-il martelé.

Jean Castex a indiqué qu'il se rendrait dimanche en Guyane, département français frontalier du Brésil, particulièrement touché par l'épidémie.

«Je vais dimanche en Guyane. En Guyane vous l'avez vu, ça se passe mal», a reconnu le chef du gouvernement. Plus de 130 réservistes sanitaires sont déjà arrivés en renfort en Guyane et sont «opérationnels dans les différentes structures médicales guyanaises».

Une deuxième vague est possible «cet automne ou cet hiver»

«Il faut se préparer à une reprise de l'épidémie (de Covid-19), voire à une deuxième vague», qui est possible «cet automne ou cet hiver», estime le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, dans le Figaro mercredi.

«Nous ne savons pas tout sur le comportement saisonnier de ce virus qui circule toujours», indique le N.2 du ministère de la Santé.

«Tous les services de l'Etat, les professionnels, les acteurs de terrain sont mobilisés pour gérer les clusters (foyers d'infection, ndlr) actuels et anticiper un rebond épidémique cet automne ou cet hiver», ajoute-t-il dans cet entretien pour lequel ses réponses ont été envoyées par écrit au journal.

«Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce sont essentiellement nos comportements qui conditionnent la reprise épidémique: si nous voulons éviter cela, il faut que chacune et chacun continue de respecter les mesures barrières, les mesures d'hygiène, la distanciation physique et le port du masque, surtout en situation de promiscuité et dans un espace clos», poursuit le Pr Salomon.

«Si la situation se dégrade à nouveau, nous avons à disposition plusieurs mesures de gestion du risque: l'information locale, la protection des plus fragiles, le renforcement des mesures barrières, envisager des mesures de limitation des déplacements par exemple», estime-t-il.

«La réponse comme depuis le début devra être proportionnée à la gravité de la menace et évaluée en fonction des connaissances et de la situation locale», selon lui.

Actuellement, la France réalise «près de 300.000 tests PCR par semaine et en a effectué 2 millions depuis le déconfinement», ce qui permet d'avoir «un bon indicateur de l'évolution de l'épidémie»: le taux de positivité de ces tests.

«Pour la semaine du 22 juin, hors Guyane (où l'épidémie s'accélère, ndlr), il est de 0,94%, ce qui signifie que nous testons en moyenne 107 personnes par cas positif», explique Jérôme Salomon.

Le coronavirus a fait près de 30.000 morts en France, qui a connu un confinement strict de deux mois entre mars et mai. Depuis le mois de mai, la situation sanitaire s'améliore, mais certaines régions européennes comme la Catalogne ont été contraintes de se reconfiner en raison d'une nouvelle flambée du virus.

 

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