À l’Onu, Moscou appelle l’UE à renoncer aux sanctions pouvant gêner la lutte contre le Covid-19
Par AlAhed avec Sputnik
Appelant l’Union européenne à réexaminer la politique de sanctions qui empêche les pays de lutter contre la pandémie du coronavirus, l’ambassadeur russe auprès de l’Onu, Vassily Nebenzia s’est exprimé ce jeudi au Conseil des Nations unies qui a tenu une réunion consacrée à l’interaction entre l’Onu et les organisations régionales.
«Je voudrais mettre en lumière la lutte mondiale contre la pandémie de Covid-19 que nous menons ensemble, individuellement et en coordination avec les organismes et partenaires des Nations unies, en particulier l’OMS. Malgré cela, nous regrettons que l’Union européenne continue d’appliquer de nombreux mécanismes restrictifs et coercitifs», a-t-il déclaré.
Selon lui, ces mesures compromettent largement la situation socio-économique des pays en développement touchés par la pandémie, aggravant ainsi sérieusement les conditions de vie d’innocents.
«Nous avons entendu plusieurs fois des assurances de Bruxelles et d’autres capitales européennes selon lesquelles ces mécanismes sont ciblés et soigneusement calibrés. Mais la réalité dit le contraire», a-t-il déclaré.
Avant de continuer: «À cet égard, l’appel lancé par le Secrétaire général de l’Onu au début de la pandémie est un bon signal. Nous demandons à l’Union européenne de revoir sa politique de sanctions et de tendre la main aux populations des pays en question et de s’abstenir de prendre des mesures punitives et coercitives en dehors du Conseil de sécurité».
L’Union européenne répond
Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a souligné à son tour que les sanctions européennes ne pouvaient pas faire obstacle à la lutte contre la pandémie.
«Nos sanctions sont ciblées et conçues de manière à ne pas entraver l’accès humanitaire. Ils n’empêchent pas l’acheminement des soins, des médicaments et du matériel. Au contraire, l’Union européenne est parmi les principaux donateurs humanitaires. Nous exerçons une action sur les individus, nous n’affectons pas les économies des pays», s’est-il défendu.