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S. Nasrallah : «J’avertis les Israéliens que notre patience a des limites»

S. Nasrallah : «J’avertis les Israéliens que notre patience a des limites»
folder_openLibération mai 2000 access_time depuis 3 années
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a évoqué les derniers développements sur la scène régionale, locale et internationale, dans une interview accordée mardi soir à la radio AnNour. Voici les idées principales de cette interview, qui coïncide avec la fête de la résistance et de la libération.

L’ennemi admet après 20 ans que c’est l’esprit et le moral de la résistance qui ont permis au Hezbollah de le vaincre. Cet esprit de résistance demeure-t-il aussi fort que jamais ?

L’esprit de la résistance évoqué par le dirigeant martyr haj Imad Moughniyeh, est aujourd’hui étudié par l’ennemi lui-même. Résister, rester tenace, et ne jamais capituler devant les menaces, tous ces facteurs ont permis à la résistance d’encaisser les victoires. Les exploits sont une action accumulative. Les familles des martyrs, des blessés et des détenus gardent toujours le moral haut. Nous poursuivons sur ce chemin malgré les tentatives de dissocier la résistance de son essence. Mais Inchallah nous tenons à sauvegarder l’esprit de la résistance et du sacrifice. L’ennemi parle en long et en large des développements des potentiels militaires de la résistance, mais ce sont des facteurs secondaires. Être prêt à consentir des sacrifices est le facteur premier.

Les tentatives israéliennes de procéder à un lavage de cerveau sur la suprématie militaire israélienne ont-elles réussi ou non ?

Les généraux israéliens lors de l’occupation du Liban et qui sont aujourd’hui des hauts responsables admettent eux aussi que l’armée sioniste a été vaincue. Ces dirigeants essentiels ont vécu cette expérience. Les médias israéliens parlent toujours de «la toile d’araignée». Cette appellation est toujours en vigueur parce qu’elle s’est avérée correcte et fortement présente sur le plan psychique dans l’inconscient de l’ennemi.

Ils parlent d’une résistance largement différente que celle du passé. Celle-ci possède une force de dissuasion qui provient d’un long et sérieux travail. Depuis toujours, le Liban était envahi par l’ennemi, mais aujourd’hui, cet ennemi est conscient du développement de la force de la résistance.

La résistance avait une clairvoyance depuis sa genèse. Sayed Abbas et cheikh Ragheb avaient la vision claire et étaient certains de la victoire définitive sur l’ennemi. Les «Israéliens» avouent franchement pour la première fois que l’objectif de faire du Liban un pays allié d’«Israël» (en aidant la famille Gemayel de prendre les rênes du pouvoir, de faire de la Jordanie un pays alternatif aux réfugiés palestiniens et de mettre la main sur la totalité de la Palestine), ce projet a échoué.

Il faut toujours souligner le grand rôle de toutes les factions et mouvements de résistance qui ont avorté le projet sioniste. L’ennemi qui avait tant protégé la ceinture de sécurité dans le but de protéger son territoire, a été surpris de voir la résistance procéder à l’attaque des colonies frontalières. Cette politique a fait beaucoup de mal. Alors, la résistance a instauré une nouvelle équation selon laquelle le bombardement des colonies sera le résultat du bombardement sioniste du Sud Liban. Nous avons donc avorté l’objectif de garder la ceinture de sécurité. Ainsi, l’ennemi a dû se retirer de ce territoire qui n’a pas pu le protéger et son objectif a échoué.

Mais les frappes de la résistance ont eu lieu depuis les années 1990, et ne datent pas seulement des deux dernières années. Qu’en dites-vous ?

Evidemment, l’ennemi a projeté de se retirer de la ceinture de sécurité et de mettre en face de la résistance l’armée de Lahd. Et dans ce cas, l’ennemi allait provoquer une guerre civile au Liban. Heureusement, les frappes de la résistance contre les positions des collaborateurs de Lahd ont exposé ces derniers aux dangers mortels. Ce qui a accéléré leur retrait du Liban. La résistance a épargné au Liban une guerre civile planifiée par l’ennemi.

Lorsque les combattants et la population sont entrés dans les territoires occupés au Sud Liban, tout le monde a constaté qu’aucune gifle n’a été enregistrée, et que les collaborateurs avaient la pleine liberté de se remettre aux autorités libanaises ou encore de fuir vers les territoires occupés. Donc, notre objectif était de se protéger, et nous avons réussi à le faire.

Qu’en est-il de l’avenir de cet ennemi ?

Nous sommes convaincus que cette Entité factice, raciste et intruse dans notre région sera vaincue et chassée. Les peuples de la région ont la foi et la confiance que l’ennemi israélien ne pourra pas persister. Les USA vont droit vers la catastrophe et l’ennemi qui compte sur un facteur extérieur connaitra le même sort que les USA. Nous voyons clairement qu’il n’existe aucun espoir pour la survie d’«Israël». Je pense que les Israéliens n’auront pas le temps de plier bagage et de prendre la route de la mer.

Certains pensent qu’«Israël» a réussi à provoquer des changements dans l’environnement stratégique de la résistance, ce qui assurera à l’ennemi la possibilité de faire des changements. Qu’en pensez-vous ?

En 2000, l’environnement interne au Liban n’était pas en faveur de la résistance. Il n’y avait jamais d’unanimité autour de la résistance. Certains considèrent que cette résistance n’est pas patriotique et qu’elle combat pour le compte de parties externes. Je confirme que la résistance n’a pas perdu l’unanimité, car celle-ci n’existait jamais. Lorsque les USA trouvent qu’«Israël» ne peut plus assurer sa protection, lorsque les USA réalisent que les pays alliés ne sont plus en mesure de protéger leurs intérêts, ils dépêchent alors leurs navires et arsenaux militaires pour garantir ces derniers. Donc, c’est un facteur positif pour nous, qui démontre notre montée en puissance.

En Palestine, on misait sur les négociations avec l’ennemi. Aujourd’hui, les Palestiniens ne croient plus en ce processus, et ceci représente un changement stratégique pour le peuple palestinien. 

Les changements en cours ans la région montrent que nous possédons des points de force en notre intérêt. Il existe un équilibre de force entre la résistance et l’ennemi. Les deux parties ont le pouvoir d’initiative.

Depuis 2013, «Israël» a pris l’initiative et est intervenu dans la guerre en Syrie selon l’équation de «la bataille entre les guerres». Cette politique a-t-elle réussi ?

L’ennemi a adopté cette politique dans tous les pays comme le Liban, la Palestine et la Syrie. Au Liban, la bataille entre les guerres n’a mené nulle part et s’est avérée vaine.  Nous avons riposté à l’attaque sioniste à Janta dans l’Anti-Liban en bombardant dans le Golan occupé. Nous avons montré à l’ennemi que toutes les zones frontalières sont dans la ligne de mire de la résistance. Pour cette raison, on n’assiste plus à des bombardements israéliens. Cette politique fait partie des règles d’engagements, instaurés depuis 2006. Quand l’ennemi a envoyé des drones dans la Banlieue, il a voulu faire une opération sécuritaire sans aucune empreinte. Mais il a échoué. Autre exemple, la mise à découvert des tunnels du passage d’armes du Hezbollah, l’ennemi a fourni des garanties qu’il ne mènera aucune frappe et qu’il se contentera de les découvrir.

En Syrie, l’ennemi misait sur la défaite du régime au début et du retrait du Hezbollah et de l’Iran. Quand il a réalisé que ses calculs étaient faux, il a adopté la bataille entre les guerres, et ceci montre que la Syrie a gagné, et que l’ennemi ne peut plus compter sur les groupes terroristes.

Un dirigeant sioniste avoue que cette décision a été prise puisque l’axe de la résistance a multiplié les victoires sur le champ de bataille.

L’ennemi est dans une situation de faiblesse extrême. Il a vu que la Syrie devient plus forte, et que les groupes terroristes ne sont plus en mesure de la détruire, il a alors passé à l’acte : il a commencé à mener des frappes, mais là aussi sous des contraintes bien claires.

Concernant la dernière frappe israélienne à la frontière avec la Syrie, l’ennemi pouvait tuer les combattants mais il ne l’a pas fait, parce que l’équation est claire : vous tuez nos combattants, nous riposterons fermement. Donc, l’ennemi est dissuadé et respecte les règles d’engagement. A ce jour, l’ennemi mène des frappes bien calculées.

La question qui se pose est la suivante : pourquoi on n’instaure pas une équation d’équilibre de force et de dissuasion en Syrie ? Ceci dépend de la volonté de la direction syrienne. La bataille bat son plein contre les groupes terroristes, et les Israéliens interviennent dans le but d’entrainer la Syrie dans une guerre régionale. Donc, ceci ne s’inscrit pas dans l’intérêt de la Syrie au moment où elle lutte contre les groupes terroristes. Sachant que les frappes israéliennes ne réalisent pas grand-chose. Elles n’ont pas stoppé l’acheminement des armes à la résistance, mais l’ennemi doit savoir que notre patience a des limites. Peut-être, l’ennemi mènera une frappe qui aura des lourdes séquelles. L’ennemi est certes incapable de se lancer dans une guerre régionale.

L’ennemi peut-il contourner les équations d’équilibre de force à travers des frappes sécuritaires ?

Non, l’ennemi a échoué dans sa tentative de mener une opération sécuritaire dans la Banlieue Sud et il a suspendu cette politique. La résistance peut à n’importe quel moment prendre la décision de riposter au survol des drones en abattants quelques-uns.  

Les USA ont averti qu’ils interdiront tout transfert d’armes non conventionnelles au Hezbollah. Cette pression demeure-t-elle en cours ?

Depuis des mois, les Américains n’ont pas évoqué la question des armes de haute précision avec les dirigeants libanais. Ils sont occupés par le coronavirus, et au Liban nous sommes occupés par notre crise économique. En effet, la résistance doit œuvrer pour transformer toutes ses armes en armes de haute précision.

On parle toujours de la modification de la mission de la FINUL. Y a-t-il quelque chose de sérieux en ce sens ou c’est une simple menace ?

C’est toujours le cas lorsque l’ONU décide le prolongement de la mission de la FINUL. En raison des pressions israéliennes, les Américains font pression sur l’ONU pour opérer des changements sur la mission de la FINUL comme par exemple donner le feu vert à ces forces multinationales de mener des perquisitions dans tout endroit. Sachez que le maintien ou le retrait des forces de la FINUL est une demande israélienne. Les USA ont tort de croire que c’est une carte de pression sur le Liban. Donc, nous ne sentons aucune pression quand on menace de diminuer le nombre d’effectifs, mais le fait de modifier la mission de la FINUL nous pousse à prendre des mesures similaires. Par exemple, pourquoi la FINUL n’est pas déployée du côté israélien. Pourquoi ?

Certains médias et parties libanaises ne fêtent pas la fête de la libération. Pourquoi ?

Malheureusement, elle n’est pas considérée comme une fête nationale. Bon, le gouvernement à l’époque l’a proclamé comme une fête officielle, et nous avons voulu en faire une fête nationale mais ça n’a pas été le cas.

Passons au volet de la lutte contre la corruption, certains vous accusent de ne pas faire le nécessaire pour stopper la corruption.

Certaines parties considèrent que le Hezbollah a la phobie de la guerre fratricide. L’imam Moussa Sadr disait que les armes servent à lutter et à repousser l’ennemi, mais on ne peut les utiliser pour changer la donne sur la scène interne. Le problème au Liban est que personne ne peut isoler ni exclure qui que ce soit.

Si les Libanais sont unanimes à donner au Hezbollah l’opportunité de gouverner le pays, nous refuserons. Nous ne voulons pas nous accaparer du pouvoir. Le Liban doit être gouverné par toutes les parties. C’est vrai que ceci peut entraver le processus de direction, mais les outils du changement du pays doivent prendre en compte les calculs internes. Il faut être réaliste, nous ne voulons pas entendre les propos sur le partage du pays selon le projet du fédéralisme. Notre plafond est clair : ne pas aller à la guerre civile, ne pas diviser le pays confessionnellement, ne pas fournir l’occasion à l’ennemi pour diviser et détruire le Liban. L’ennemi organise des colloques pour étudier comment vaincre le Hezbollah. Il conclut que le seul moyen disponible est d’entrainer le Hezbollah dans une guerre civile, dans un conflit armé interne. C’est ce que nous refusons tout le temps. L’ennemi cherche alors à inciter la population à rejeter le Hezbollah. Il existe une frange de la population qui répugne le Hezbollah. C’est vrai qu’il existe encore un environnement qui couve la résistance mais l’ennemi projette de provoquer notre public contre nous par la porte économique.

Sachez que nous sommes les premiers au monde à subir les menaces et nous figurons en tête de la liste des parties visées. Que faire alors ? Aller droit vers le piège tendu par l’ennemi ? Nous avons donc un plafond à respecter : nous avons tissé des alliances et préparé un projet pour la lutte contre la corruption. Mais le Hezbollah ne peut pas prendre la place de l’Etat. Il ne peut pas juger et poursuivre les corrompus. Ce n’est pas envisageable.

Permettez-nous alors de lutter contre la corruption à notre guise et selon nos propres calculs.

La solution à la crise économique passe par l’affranchissement  du joug américain

Le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que la résistance a ses propres calculs et ses priorités sur la scène libanaise, comme chacune des parties libanaises. Ceci nous pousse à rester vigilants sur les voies à choisir.  Nous avons pris part au gouvernement et la résistance est dans la ligne de mire des ennemis. Ceci nous donne le droit d’étudier toute nouvelle donne. Nous avons ouvert le dossier de la lutte contre la corruption, mais certains nous demandent toujours pourquoi voulez-vous lutter contre la corruption à travers la justice. Il a déploré la situation dans le pays, où chaque différend revêt toujours un aspect sectaire, citant le cas de la désignation du gouverneur de Beyrouth.

Toujours au sujet de la lutte contre la corruption, sayed Nasrallah a appelé à permettre au Hezbollah de relever ce défi à sa manière, d’emprunter convenablement la voie des réformes tout en respectant les lignes rouges, rappelant que dans deux ans, le scrutin législatif aura lieu. «Que la population élise une nouvelle classe politique», a-t-il lancé, considérant cette échéance comme une occasion pour juger les corrompus.

«Je ne dis pas que toute la classe politique est corrompue, jugez les corrompus. Dès qu’on s’attaque à eux, on commence à voir les différentes communautés voulant protéger tel corrompu ou tel autre. Nous au Hezbollah, avons dit clairement que nous n’avons pas de lignes rouges sur cette question. Notre ministre ou notre député sera traduit devant la justice, j’irai moi-même devant la justice, fautif ou non que je sois. Le pays a besoin de juges martyrs pour le traiter de la corruption. Ce n’est pas sain de lutter contre la corruption sans recourir à la justice», a-t-il expliqué. 

Au sujet de l’accord de Taëf, sayed Nasrallah a indiqué avoir proposé une mise à jour de cet accord, «tout comme le système politique libanais qui a besoin de réforme sans le faire éclater.  J’avais proposé une conférence fondatrice mais j’ai été exposé aux critiques. Réformer le système libanais est une tâche délicate et la solution commence de la population et d’une large participation populaire. Si les différents adeptes des sectes libanaises ne possèdent pas la volonté nécessaire en ce sens, aucun changement n’aura lieu».

Par ailleurs, sayed Hassan Nasrallah a révélé que des parties politiques et des hauts dirigeants nous ont contactés au début du mouvement de protestation et nous ont accusés de nous tenir derrière les manifestants ce qui n’était pas vrai. «Si les manifestations se sont poursuivies sans aucune exploitation politique, le gouvernement précédent aurait été capable de prendre une large panoplie de mesures en raison de la pression de la rue. Mais lorsque la liquidation des comptes a commencé contre le mandat actuel, le gouvernement, le Hezbollah et le chef du Parlement Nabih Berri, la situation a changé. Les gens ont le droit de manifester et de faire pression sur le gouvernement, et nous pouvons compter sur ce mouvement, mais parmi ses dirigeants, certains n’étaient pas fidèles aux objectifs essentiels de ce mouvement. Au Liban, certains pensent pouvoir changer radicalement la situation via une mobilisation révolutionnaire majeure, ce qui n’est pas possible. La bataille de la lutte contre la corruption nécessite du temps, et ceci ne peut pas se réaliser en une ou deux années. Il existe des lois qui protègent les corrompus et nous avons réclamé leur changement. Ceci nécessite du temps pour les promulguer.

Sayed Nasrallah a confirmé que le Hezbollah est inclus dans la bataille de la lutte contre la corruption et le traitement de la situation économique délicate, affirmant qu’il existe des idées et des alternatives qui seront en mesure de mettre le pays sur les rails du traitement. Mais il faut procéder au déminage et paver la voie de la lutte contre la corruption.     

Selon lui, «il est possible de sortir de l’impasse actuelle et on n’est pas encore arrivé à l’effondrement, mais il nous faut une volonté politique. Dans la bataille de la lutte contre la corruption, nous aurions besoin de longues années, mais la crise économique ne peut pas perdurer et il faut la traiter en toute urgence et exceptionnellement. Nous ne nous sommes pas opposés au recours au FMI, pour ne pas donner d’alibi aux adversaires. Pourtant nous connaissons à l’avance la mentalité et les conditions du FMI. Ainsi, les conditions de la banque mondiale doivent faire l’objet de discussions. Et il est erroné de négocier le FMI en pensant qu’il n’existe pas d’autres alternatives. Ceci affaiblit la position du gouvernement».

Quand nous parlons d’autres options, nous plaçons le gouvernement dans une bonne posture dans les négociations avec le FMI. Nous avons un plan global clair en ce sens. Nous avions un plan global pour la lutte contre le coronavirus, et nous l’avons mis en place et ce plan a recueilli l’unanimité.

Mais dans le cadre du projet économique, la situation est différente : on parle alors des USA, des autres pays, du dollar, du plan de réforme…. Si nous proposons un plan économique, il sera rejeté en bloc par les adversaires en raison des différends politiques et de l’animosité internationale. 

Par exemple, quand on a appelé à consolider le secteur productif comme l’agriculture et l’industrie, certains ont affiché leur mécontentement parce que nous avons exclu le tourisme et les services. Notre objectif est d’améliorer les prix de production et d’assurer des marchés pour vendre les produits. Nous sommes appelés à s’ouvrir sur la Syrie pour nous paver la voie. Ceci nécessite une décision politique. Si nous allons avoir toujours peur des USA, nous ne pourrons rien faire. Les Américains veulent affamer les Libanais. Nous devons donc être concrets et réalistes.

Il est possible d’implanter nos terres mais nous avons besoin d’accès aux marchés arabes pour acheminer les marchandises.

J’ai proposé une collaboration avec la Chine, on s’est soulevé contre moi. Les USA ne permettront pas une telle ouverture. D’ailleurs, Trump va se lancer dans une guerre politique et économique contre la Chine, surtout après la pandémie du coronavirus.

Je dis aux Libanais : Il existe une solution à la crise économique. Mais libérez-vous du joug américain et dirigez-vous vers l’Est.

 

  

 

 

 

 

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