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Des officiers israéliens épuisés par la guerre: nul ne connait une seule guerre d’une telle permanence

Des officiers israéliens épuisés par la guerre: nul ne connait une seule guerre d’une telle permanence
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 3 années
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Par AlAhed

A l'occasion de la 20e commémoration du retrait forcé de l'armée de l'occupation du Liban sud en mai 2000, les chaines israéliennes ont diffusé une série de documentaires sur cette période.

La chaine «CAN TV» a diffusé une série de trois parties intitulée «Guerre sans nom», sur la période de l'occupation de 18 ans, comprenant des témoignages d'anciens soldats ayant servi au Liban sud, en plus d'interviews avec des politiciens et de hauts officiers ayant vécu cette période.

Dans la troisième et dernière partie, le documentaire a évoqué la période qui a précédé le retrait du Liban sud, et les évènements successifs arrivant au retrait de l'an 2000.

Un des principaux évènements ayant précédé le retrait des forces de l'occupation, fut la collision entre les deux hélicoptères, ce qui a fait 73 morts parmi les soldats israéliens. Cet évènement a incité plusieurs colons à réclamer le retrait du Liban sud, dont le mouvement des quatre mères.

Cette collision a provoqué également un sentiment de frustration parmi les militaires israéliens au Liban sud.

Le poste Al-Dabché, «cimetière des vivants»

Parmi les témoignages sur cette période, un récit sur l'arrivée de hauts officiers de l'armée israélienne à bord d'un hélicoptère au poste Al-Dabché, dans le but d'encourager les soldats dont les compagnons ont été tués dans la catastrophe des hélicoptères.

La correspondante militaire de la radio israélienne, Carmela Manacheh, ayant accompagné les officiers, a précisé être la première civile à arriver sur ce site, où un grand nombre de soldats ont été tués et blessés.

«Un soldat s'est approché de moi et m'a montré un point de contrôle vide. Il pleura puis dit: tu es arrivée au cimetière des vivants», a-t-il déploré.

L'embuscade d'Ansarieh a lancé l'étincelle du retrait

L'opération d'Ansarieh a eu de grands effets sur les Israéliens qui avaient commencé à réclamer le retrait de leurs forces du Liban.

Le documentaire a ajouté que la confrontation qui a eu lieu avec la force spéciale israélienne 13, a fait 12 morts. De surcroit, la force spéciale Golany est tombée sur une bombe. Une autre force de Nahal est tombée dans une embuscade. Ainsi, le nombre des soldats israéliens morts a grimpé en 1997 à 112.

Maydoune, une zone d'extermination et d'évacuation par hélicoptères

Une des opérations exposées par le rapport, a été l'embuscade tendue contre une force de parachutistes commandée par le lieutenant israélien Etan Belhassan, tué dans les périphéries du village de Maydoune, à la tête d'une force de 27 soldats.

Un de ses derniers, Yarone Rozentel, a raconté ce qui a eu lieu lors de l'embuscade tendue par le Hezbollah. «Je me rappelle que soudain, dans le froid et l'obscurité, j'ai entendu des tirs de mitrailleuses. Je crus que c'étaient les terroristes tués par le lieutenant Belhassan et que nous avons finalisé l'accrochage. Mais rapidement, nous avons entendu les cris».

Il a ajouté que la zone de l'extermination était en bas, où se trouvaient les morts et les blessés.

La force a été évacuée en «Israël» par les hélicoptères, dont cinq blessés et trois officiers morts, David Granit, Leraz Tito et leur chef Etan Belahssan.

Le Hezbollah célèbre sa victoire

Le rapport a ajouté que le Hezbollah a célébré sa victoire. Durant une série d'évènements incroyables et plusieurs jours après l'échec cuisant de la force des parachutistes, Erez Guerchtein est sorti à la zone sécuritaire, en visite à l'armée du Liban sud. Son convoi a été visé par une bombe.

Le général reserviste Amiram Livine, chef du front du nord en 1994-1998, évoque ces moments en disant: «j'étais en congé, pour faire du ski avec mon fils, lorsque mon épouse m'a contacté. Ce fut l'un des moments les plus difficiles. Elle me dit littéralement: Assieds-toi, tu es assis?

Je lui répondis que je vais m'assoir. Elle me dit que ton ami le plus proche a été tué.

Ce fut un tournant. La mort de Guerchtein et l'embuscade contre les parachutistes, ont modifié l'esprit du combat, en faveur de la politique. La question du retrait du Liban sud a été au cœur de la bataille électorale entre Netanyahu et Barak.

Dès l'élection de Barak, les attaques se sont succédé contre les postes de l'armée du Liban sud. L'apogée a été lorsque le Hezbollah a planté une bombe dans la demeure estivale de l'agent Akl Hachem».

Dans le même contexte, les esprits des responsables du haut commandement faisaient rage. La plupart des chefs de l'état-major s'opposaient aux plans de Barak de se retirer sans accord.

La branche des renseignements a également écrit un rapport dur. Tous ces faits se succédaient alors qu'il y avait une promesse sur le retrait, mais sans préciser de timing. Le mouvement des quatre mères exerçait des pressions, l'armée israélienne était hésitante, et les soldats étaient coincés derrière les renforts de ciment.

En début de l'an 2000, un tireur d'élite anti-bouclier du Hezbollah a tiré des roquettes contre des postes militaires israéliens. Six soldats sont morts dans un court moment.

Le général réserviste Moche Keplinski, chef de la force régionale entre 1999 et 2000 a indiqué qu'une part il fallait combattre un ennemi qui cumul l'apprentissage et d'autre part c'était la première fois qu'ils nous demandent si nous devons être les derniers morts au Liban. Ils vous disent pourquoi on ne sort pas aujourd'hui et puis si tout ce que nous avons fait durant 18 ans ici était important, pourquoi devons-nous quitter?

«Tu dois donner des réponses, Mais répondre était très difficile».

Pour sa part, le chef d'état-major entre 1998 et 2000, le général reserviste Chaoul Mofaz, se rappelle que les responsables examinaient la décision d'une année à l'autre, et étudiaient le prix à payer pour rester.

En réponse à une question sur un retrait longtemps avant cette date, il a répondu: «c'était possible. Il est difficile de prendre des décisions pénibles».

Le général réserviste, Moche Chico Tamir, chef de la brigade régionale en 1999-2001 a précisé: «Nous avons commencé à voire des indices claires sur l'arrêt du travail de l'armée du Liban sud. Nous leur avions donné des engins qu'ils n'ont pas rendus. Ils n'ont pas appliqué les ordres. Ils avaient peur».

Le documentaire a ajouté que l'effondrement de l'armée du Liban sud fut rapide, en commençant par les brigades du secteur central, dans une période de 48 heures, alors que l'armée israélienne n'était pas prête. Elle était contrainte de se déployer dans toute la région.

L'effondrement fut plus rapide que le prévoyait le commandement du front du nord

Le premier ministre israélien en 2000, Ehud Barak, a expliqué que l'effondrement a eu lieu rapidement, plus rapidement que ne le prévoyait le commandement du front du nord. «Dès le début de cet effondrement, on m'a demandé de prendre la décision du retrait immédiatement. J'ai répondu qu'on ne peut pas le faire ainsi».

L'écrivain du rapport a affirmé que Barak a décidé le retrait, mais a reporté sa décision de 48 heures, pour obtenir l'approbation des Nations-Unies sur le tracé de la ligne frontalière.

Durant cette période, l'effondrement se poursuivit. Le général réserviste, Chamoun Chapira, secrétaire militaire du Premier ministre entre 1997 et 1999 a indiqué, que selon le Hezbollah, ce fut une énorme victoire. C'est la première fois qu'«Israël se retire sous le feu d'un territoire arabe. Ni Abdel Nasser, ni Sadat, ni Assad n'ont pu faire une telle réalisation. Le Hezbollah l'a fait».

Chaoul Mofaz, chef d'état-major de l'armée israélienne en 2000 a dit : «Je vous demande de vous assoir, nous voulons commencer la réunion. Bienvenus dans cette journée historique, le 24 mai 2000, date de la sortie de l'armée israélienne de la zone sécuritaire».

L'écrivain du documentaire a enfin indiqué que le nombre des blessés et des morts est énorme. «Mais combien de personnes ont été blessées ou tuées au cours des 18 dernières années? C'est difficile à savoir car personne ne connaît une guerre avec une telle continuité. Il y eu a la première guerre du Liban, puis la deuxième guerre du Liban, et au milieu Il y a un vide, «une guerre sans nom».


 

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