Trump tente de convaincre les Saoudiens de diminuer leur production pétrolière
Par AlAhed avec agences
Au lendemain de la diffusion d’informations selon lesquelles Washington a retiré des batteries de missiles Patriot de son allié saoudien, les dirigeants des deux pays se sont entretenus au téléphone.
La teneur des échanges entre le président Donald Trump et le roi Salmane d’Arabie saoudite a été résumée en des termes vagues par une déclaration du porte-parole de la Maison-Blanche et un communiqué de Riyad.
Les deux dirigeants ont convenu de l'importance de la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie et ont réaffirmé la force du partenariat de défense entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, a déclaré vendredi le porte-parole de la Maison-Blanche, Judd Deere.
De son côté, le palais royal saoudien a publié un communiqué affirmant que l'appel téléphonique du président Trump avait confirmé que les États-Unis sont déterminés à protéger leurs intérêts et la sécurité de leurs alliés dans la région et sont déterminés à faire face à tout ce qui les déstabilise.
Cette communication téléphonique entre les deux dirigeants intervient à un moment de tension sur le marché énergétique, provoquée par la décision saoudienne d’augmenter fortement sa production pétrolière.
La décision, prise au moment où la COVID-19 se propageait dans le monde, a exercé une forte pression sur la production pétrolière américaine.
M. Trump s’est employé à convaincre l'Arabie saoudite de réduire sa production de pétrole pour redresser les prix qui ont violemment chuté au mois d’avril.
Patriot et soldats
Jeudi, des agences de presse et le Wall Street Journal signalaient que les Américains avaient retiré quatre batteries de missiles Patriot d'Arabie saoudite.
Ce retrait s’expliquerait, selon une source américaine, par la baisse de la menace de l'Iran à l'égard des intérêts américains dans la région.
Deux batteries Patriot avaient été déployées après les attaques de septembre contre deux sites pétroliers majeurs en Arabie saoudite, qui avaient provoqué la suspension temporaire de la moitié de la production saoudienne.
Les deux autres batteries avaient été maintenues dans la région en mars, après une attaque d’un groupe irakien contre la base irakienne de Taji, au nord de Bagdad, où deux soldats américains et un Britannique avaient été tués.
La source américaine explique que ces batteries étaient dans le royaume en raison des tensions, mais comme les choses ne se sont pas envenimées, elles ont été rapatriées.
Le rapatriement de ces batteries de Patriot signifie le retour aux États-Unis d'environ 300 soldats, spécialisés dans leur fonctionnement et leur entretien, a-t-il précisé.
Interrogé jeudi à ce sujet, Trump a déclaré aux journalistes : Nous bougeons beaucoup au Moyen-Orient et ailleurs.
De son côté, la Maison-Blanche a refusé de commenter l’information.