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Après sa chute historique, le pétrole américain rebondit

Après sa chute historique, le pétrole américain rebondit
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Par AlAhed avec AFP

Le cours du baril de pétrole américain, qui était devenu négatif lundi pour la première fois de son histoire en raison de la saturation des stocks et de l'effondrement de la demande liés à la crise du coronavirus, rebondit mardi matin en Asie et revient légèrement au-dessus de zéro.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai s'échange en matinée à 1,10 dollar, contre un prix de clôture de -37,63 dollars lundi soir à New York.

La négociation des contrats pour mai s'achève mardi.

La frénésie qui a envoyé les prix en territoire négatif lundi pour la première fois s'explique par la hâte des vendeurs de trouver un acheteur en mesure de prendre physiquement possession de la marchandise.

«Le contrat sur le WTI pour mai expire mardi, ce qui force tous les détenteurs de ce contrat à accepter les livraisons physiques», a expliqué dans une note ANZ Bank. «Avec les capacités de stockage qui se remplissent rapidement (...) on craint qu'il n'y ait aucun endroit pour l'entreposer».

L'effondrement de lundi, expliquent les analystes, est dû en partie à la saturation du dépôt pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma, un des plus importants des Etats-Unis.

Le marché, soulignent les opérateurs, se focalise désormais sur les contrats pour juin.

Pour ces derniers, le baril valait mardi matin en Asie plus de 21 dollars, contre 20,43 dollars à la clôture à New York la veille.

Achat de 75 millions de barils de pétrole pour ajouter à la réserve stratégique

«Le problème c'est qu'en ce moment dans le monde, personne ne conduit de voiture», a observé le président américain Donald Trump. «Les usines sont fermées et les commerces sont fermés».

Pour le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, une entente de type cartel pourrait expliquer cette chute spectaculaire du prix de l'or noir. «Ce à quoi nous assistons en matière de contrats à terme sur le pétrole rappelle beaucoup une entente de type cartel», a écrit mardi M. Medvedev sur sa page Facebook, préconisant des mesures pour calmer le marché.

Donald Trump a par ailleurs indiqué lundi que les Etats-Unis allaient profiter de la chute historique des prix du pétrole pour acheter 75 millions de barils afin de remplir la réserve stratégique des Etats-Unis.

«Nous remplissons notre réserve stratégique de pétrole (...) et nous pensons mettre jusqu'à 75 millions de barils dans les réserves elle-mêmes, ce qui les remplirait», a dit le président lors de son point de presse quotidien consacré à la pandémie de Covid-19.

Le 13 mars déjà, le président avait déclaré qu'il avait l'intention de remplir à ras-bord la réserve stratégique.

Au 17 avril, elle contenait 635 millions de barils et la limite autorisée est actuellement de 713,5 millions de barils. Entreposée dans un complexe de quatre sites souterrains le long des côtes du golfe du Texas et de la Louisiane, dans le sud du pays, la réserve américaine a une capacité totale de stockage de 727 millions de barils.

Cet or noir est destiné à parer aux urgences, comme en 1991 au moment de l'opération «Tempête du désert» après l'invasion du Koweït par l'Irak, en 2005 après l'ouragan Katrina, ou en 2011 lors du soulèvement populaire de Libye.

D'autres ventes, plus ponctuelles, sont survenues ces dernières années pour renflouer le budget de l'Etat.

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