Suspension de la contribution US à l’OMS : réactions dans le monde
Par AlAhed avec agences
Les réactions commencent à affluer. Le secrétaire général de l'ONU, la Chine, l’Allemagne et la Russie ont dénoncé la décision du président américain Donald Trump de suspendre la contribution de son pays à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Chine a fait part mercredi de sa «vive préoccupation» après la décision de Donald Trump. «Cette décision va affaiblir les capacités de l'OMS et miner la coopération internationale contre l'épidémie», a regretté devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. Le président américain reproche à l'OMS d'avoir cherché à «dissimuler la propagation du virus» et d'être trop favorable à la Chine.
L'Allemagne a également dénoncé cette suspension jugeant que «blâmer n'aide pas» en période de pandémie. «Nous devons travailler en étroite collaboration contre le Covid-19. Un des meilleurs investissements est de renforcer les Nations unies, en particulier l'OMS, qui est sous-financée, par exemple pour le développement et la distribution de tests et de vaccins», a estimé sur Twitter le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.
La Russie a, pour sa part, qualifié cette décision d'«égoïste», d'après les termes de Sergei Riabkov, vice-ministre des Affaires étrangères à l'agence de presse TASS.
«C'est une approche extrêmement égoïste de la part du gouvernement américain quand on regarde ce qu'il se passe dans le monde à cause de cette pandémie», a déclaré M. Riabkov, qui appelle également à «ne plus attaquer l'OMS».
Ce «n'est pas le moment de réduire le financement des opérations de l'Organisation mondiale de la Santé ou de toute autre institution humanitaire combattant» le nouveau coronavirus, a affirmé mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres après la décision de Donald Trump de suspendre la contribution américaine à l'OMS. Premier contributeur à hauteur de 400 à 500 millions d’euros par an, le président républicain estime qu'il a le devoir de réclamer des comptes. Il pointe la mauvaise gestion de l'organisation et sa proximité supposée avec la Chine.