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Les agents de propreté hospitalière, soldats anonymes de la guerre contre le coronavirus

Les agents de propreté hospitalière, soldats anonymes de la guerre contre le coronavirus
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Par AlAhed

La bataille contre le nouveau coronavirus nécessite la conjugaison des efforts de tous les travailleurs dans le domaine sanitaire.

Dans cette bataille, comme dans les combats militaires, il n'y pas lieu d'hésitation ou de lâcheté. Pas lieu de panique, ni de soumission.

Depuis l'annonce de la première infection au Covid-19 au Liban, les hôpitaux accrédités ont été à la première ligne de défense. Leur personnel médical, infirmier et de service a pris les malades en charge. Il y a beaucoup de soldats inconnus dans ces hôpitaux, dont les efforts doivent être mis en exergue, pour montrer les défis auxquels ils sont confrontés et leurs sacrifices.

Un de ses soldats inconnus, un jeune homme de 20 ans, Abdallah Hamadi, qui travaille dans le domaine de la stérilisation du département d'urgence des patients du coronavirus de l'hôpital Rafic Hariri. Le jeune homme a raconté à Al-Ahed son expérience dans la lutte contre le Covid-19, avec fermeté et haut moral.

Adballah entame tôt sa journée de travail, vers 6h du matin. Il place ses vêtements dans un lieu stérilisé avant d'entrer dans le département consacré aux malades du Covid-19. Il porte son costume de protection, ses lunettes, ses gants et son masque avant de commencer son travail.

Les agents de propreté hospitalière, soldats anonymes de la guerre contre le coronavirus

Ce dernier consiste à stériliser les chambres d'isolation des patients, passant par l'ascenseur arrivant aux ambulances. Il ramasse les déchets médicaux quotidiennement.

Selon Abdallah, cette mission nécessite la diligence, puisque l'arrivée d'un malade atteint du virus ne supporte aucune attente. Le jeune homme stérilise la chambre du malade avant de l'y accueillir. Il nettoie soigneusement le sol, les lits et les draps. Une opération ayant lieu à la sortie du malade et lors de l'accueil du nouveau.

En réponse à une question sur ses contacts avec son entourage et sa famille lors du retour à la maison, Abdallah a expliqué qu'il habite uniquement avec son frère. Il a ajouté que vers 17h, il enlève le costume du travail et prend une douche, puis porte ses vêtements propres et rentrer chez lui.

Le discours d’Abdallah reflète une ferme volonté à poursuivre son travail volontairement choisi, pour assurer sa vie. Il a affirmé qu'il ne laisse point de place à la peur dans son esprit, notant qu'il est armé des informations médicales sur les moyens de prévention du virus.

Avec le début de la crise, l'hôpital a adopté des machines spéciales pour stériliser les chambres d'isolement des patients du coronavirus, notamment la machine à vapeur Sony Fap et les produits stérilisants pour le verre, les meubles et les murs.

Ces produits demeurent dans la chambre du patient, et sont jetés à sa sortie, pour être remplacés par d'autres.

Le superviseur des travailleurs de nettoyage, Hassan Tourjoumane, a expliqué à Al-Ahed la méthode du travail, notant que les travailleurs sont couverts par un costume spécial de la tête aux pieds. Chacun d'aux entre seul dans la chambre du malade pour retirer les déchets et stériliser la chambre, alors que son collègue attend à la porte portant un sac de déchets, dans lequel il pose le premier, avant de les éliminer.

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Le responsable a précisé que ces travailleurs habitent seuls ou avec un ou deux proches au maximum, alors que ceux qui habitent ensemble ne se rencontrent pas à cause de leurs horaires de travail.

Il a affirmé que ces hommes sont bien formés pour agir dans de telles conditions sanitaires, notant qu'il a pleine confiance en leurs capacités et leur haut moral.

Le responsable du département de services de l'hôpital universitaire Dar Al-Amal, Hassan Choumane, a expliqué à Al-Ahed que les travailleurs partagent leurs horaires, au moment où leurs collègues sont placés en quarantaine durant 14 jours. Une durée suite à laquelle on leur permet de visiter leurs proches avant de revenir au travail.

La femme de service, Diba Wali, a exprimé sa joie pour la fin de la période de quarantaine qu'on lui a imposée, notant qu'elle évite tout contact avec son entourage durant ses jours de travail, et ne rencontre ses proches qu'après la période de la quarantaine.

Diba a affirmé que le travail des services dans la section des patients de Coronavirus est différent des autres, surtout au niveau des  procédures de nettoyage, comptant uniquement sur le chlore, sans recours à l'eau.

En réponse à une question si elle craint la contamination, elle a affirmé qu'elle respecte minutieusement les mesures de prévention et les directives, et compte sur Dieu.

L'hôpital gouvernemental de Baalbek, déjà prêt à accueillir les patients du coronavirus, a organisé des cours de formations intensifs à ses travailleurs, pour performer leur travail et leur a fourni toutes les informations nécessaires sur la nature du virus et ses dangers.

La responsable du département des opérations de la compagnie Al-Nour, Amal Younis, qui fournit les hommes et femmes de service à l'hôpital, a affirmé que tous les travailleurs ont été informés de la nature de la bataille, notant que l'administration de l'hôpital s'est engagé à traiter ses travailleurs comme le personnel de la santé, en leur fournissant tous les moyens de prévention. (FIN).(D.CH).

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