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Royaume-Uni: Keir Starmer élu à la tête du Parti travailliste

Royaume-Uni: Keir Starmer élu à la tête du Parti travailliste
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Par AlAhed avec AFP

Le centriste et europhile Keir Starmer a été élu samedi à la tête du Parti travailliste britannique, succédant à Jeremy Corbyn avec pour défi de relancer la principale formation d'opposition, affaiblie et divisée, en pleine crise du coronavirus.

En raison de la pandémie de coronavirus, le nom du vainqueur n’était pas annoncé comme prévu au cours d'une conférence spéciale mais plus modestement sur le site internet du parti.

«Félicitations à @Keir_Starmer, le nouveau chef du Labour», a tweeté le parti en annonçant la victoire de cet ancien avocat de 57 ans et responsable depuis trois ans du Brexit pour les travaillistes, qui faisait figure de favori.

Près de 600.000 membres du Labour, la principale formation d’opposition, étaient appelés à désigner par courrier ou en ligne le remplaçant de M. Corbyn, sèchement battu aux législatives de décembre par le Premier ministre Boris Johnson.

Difficile réunification

Perçu comme habile mais peu charismatique, Keir Starmer s'est engagé à remettre sur pied et à réunifier le Labour après sa pire défaite aux législatives depuis 1935, en raison notamment de la perte de bastions populaires traditionnellement acquis aux travaillistes.

Il s'agissait de la seconde défaite électorale pour Jeremy Corbyn depuis son élection surprise à la tête du Labour en 2015 grâce au soutien massif de la base.

«Nous avons la chance de pouvoir reconstruire notre parti et, plus important encore, la chance de remettre le Labour où il doit être, c'est-à-dire au pouvoir», a dit M. Starmer à ses partisans jeudi lors d'une vidéoconférence. Les prochaines élections législatives sont prévues en 2024.

La réunification s'annonce toutefois ardue tant les divisions sont nombreuses et profondes: sur la ligne radicale ou plus libérale que doit adopter le Labour, mais aussi entre eurosceptiques et pro-UE sur la question du Brexit.

«Il y a vraiment beaucoup de ressentiment et de méfiance», explique Steven Fielding, expert politique à l'université de Nottingham, à l'AFP. «Le premier défi (du nouveau chef) sera de mettre une équipe en place qui apparaîtra au moins comme ayant la capacité d'unifier le parti».

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