Le ministre des AE libanais: Le retour des expatriés n’est pas compliqué, mais en même temps il n’est pas facile

Par AlAhed

La question du rapatriement des immigrés libanais fait couler beaucoup d’encre alors que la crise du coronavirus s’empire de par le monde. Les autorités libanaises ont annoncé mardi leur intention d'autoriser le retour des expatriés souhaitant rentrer malgré les mesures de confinement adoptées pour lutter contre le nouveau coronavirus, une initiative qui pourrait concerner jusqu'à 22000 personnes.

Les autorités n'ont pas précisé dans l'immédiat les modalités exactes de ces retours de l'étranger en pleine pandémie au Covid-19, mais le Conseil des ministres a donné un accord initial pour un «mécanisme de retour des expatriés», qui pourrait être mis en application dès dimanche, selon un communiqué du gouvernement.

Le chef de la diplomatie Nassif Hitti a affirmé au site AlAhed que le gouvernement discutera jeudi le plan de l’exécution du mécanisme, dont l’itinéraire et la destination des premiers vols.

«Nous sommes préoccupés par le retour de nos chers expatriés aussi bien que la sauvegarde de leur bien-être lors de leur rapatriement», souligne M. Hitti. Il insiste sur le fait que la décision du retour des immigrés revient au gouvernement et pas au ministère des Affaires étrangères et que cette question doit être traitée sur le plan national non-politique.

«Nous, au ministère des Affaires Etrangères, assumons notre responsabilité à 100%. Cependant, nous travaillons dans des circonstances difficiles et dans une crise périlleuse mondiale», ajoute le diplomate libanais.

Pour lui, le mécanisme de retour des expatriés n’est pas compliqué, mais en même temps il n’est pas facile. «Nous travaillons à démonter toutes les difficultés, et cela n’est pas facile car nous communiquons avec les autres Etats dans des conditions anormales», indique-t-il.   

Le chef de la diplomatie précise que le ministère travaille à fournir toute aide possible à tous les expatriés incapables de payer le prix des tickets. «Jusqu’à maintenant 22 milles Libanais désirent rentrer au Liban, dont le plus grand nombre vivent en Afrique, la France et la Grande-Bretagne», poursuit-il.

Concernant le dossier des étudiants libanais à l’étranger, il confirme à AlAhed qu’en plus de la promesse des banques de permettre à leurs familles de leur transférer des devises, nous travaillons à préparer une liste des comptes bancaires des étudiants afin que leurs familles puissent leur envoyer les devises directement.

Le ministre refuse d’entrer dans les détails de l’abstention des banques à permettre de transférer les devises aux étudiants durant cette période. Cependant, il assure que toutes les parties doivent assumer leur responsabilité morale, nationale et juridique pour aider nos fils à revenir au Liban dans des conditions sûres.

Sur un autre plan, le chef de la diplomatie a condamné le dernier bombardement de la Syrie à partir de l’espace libanais, soulignant qu’il s’agit d’une grave violation de la souveraineté du Liban.

«Nous dénonçons toutes les attaques israéliennes contre la Syrie et les pays arabes qu’elles soient menées ou pas depuis l’espace libanais», souligne-t-il, affirmant que les Nations Unies et le Conseil de Sécurité doivent presser «Israël» à cesser ses violations flagrantes et respecter les règles des relations internationales.