Le Hezbollah équipe un de ses hôpitaux pour accueillir les patients du Covid-19
Par AlAhed
Dans la bataille contre le nouveau coronavirus, la confrontation ne parait pas facile et ne touche par à sa fin. La propagation du virus et son danger impose une mobilisation générale dans le monde. C'est une bataille à dimension mondiale dans tout le sens du terme et nécessite plusieurs types d'armes pour assurer la victoire.
Ces armes regroupent le secteur sanitaire et médical, des laboratoires, des mesures de prévention arrivant au système d'hospitalisation et son personnel, à la lumière notamment de l'échec de plusieurs puissances à accueillir, isoler et traiter les patients.
Comment est la situation des hôpitaux au Liban avec l'approche de la période la plus dangereuse de la propagation du virus? Quel est le rôle du plan établi par le Hezbollah?
Le directeur général de l'hôpital Al-Rassoul Al-Azam, et président du conseil d'administration de l'hôpital Saint-Georges, Mohammad Bachir, a répondu aux questions d'AlAhed.
Depuis 40 jours, l'hôpital Rafic Hariri reçoit toujours les patients du nouveau coronavirus, aux côtés d'autres hôpitaux. Environ 6.550 personnes ont effectué des tests, dont 463 personnes contaminées jusqu'au mardi 31 mars.
Commentant ces faits, Dr. Bachir a affirmé que la capacité d'accueil des hôpitaux au Liban est acceptable, en dépit des grandes pressions depuis le début de la crise, surtout que les gens se sont empressés d'effectuer des tests.
A l'heure actuelle, après la prise des mesures de prévention et des mesures médicales, on peut affirmer que les capacités d'hospitalisation sont acceptables, au niveau de l'accueil des patients, de leur isolement et de leur traitement.
Bachir a estimé que l'hôpital public Rafic Hariri est des plus disposés parmi ses homologues, que le ministère de la Santé équipe dans le cadre de son plan global.
Au niveau des hôpitaux privés qui se préparent à assister les hôpitaux publics en cas d'une propagation du virus, le directeur général de l'hôpital a affirmé que ce dernier, ainsi que l'hôpital Saint-Georges avaient entamé la prise de mesures sanitaires et préventives, comme l'accueil de cas suspectés de Covid-19, avant de les transporter en sûreté à l'hôpital Rafic Hariri.
«Parallèlement, nous avons aménagé et mis en place des équipes médicales et des équipements, pour réduire la pression sur l'hôpital public», a-t-il ajouté, notant que les expériences dans le monde ont prouvé la nécessité de la construction d'un système de coopération et de complémentarité au Liban. Un fait placé au cœur du plan élaboré par le Hezbollah pour soutenir le système gouvernemental de Santé.
«Ainsi, l'hôpital Saint-Georges a été équipé et transformé en centre spécial pour l'accueil des patients du coronavirus, en cas de propagation du virus qui dépasse la capacité des hôpitaux publics».
Il a annoncé que l'hôpital Saint-Georges est désormais prêt à accueillir 70 patients, avec 12 éprouvant le besoin de respirateurs.
«Ce n'est pas une simple réalisation. Celui qui travaille dans le secteur sanitaire et hospitalier connait bien l'ampleur de la mission. Nous avons rempli toutes les obligations et pris les mesures nécessaires pour que l'hôpital soit intégralement prêt à accueillir les patients du Covid-19, non une de ses parties, prenant en compte les mécanismes du traitement et les mesures de prévention».
Se référant aux propos de secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, M. Bachir a estimé que «la bataille sera de longue durée, et ne sera pas pour quelques jours ou semaines, ce qui exige la mise en oeuvre des mesures sanitaires et médicales recommandées».
«Le plan du Hezbollah était basé sur deux piliers: les personnes infectées et les hôpitaux. Ainsi, des centres médicaux ont été installés dans les régions pour réduire la pression sur les hôpitaux, et l'hôpital Saint-Georges a été consacré à la bataille contre ce virus ennemi, alors que l'hôpital Al-Rassoul Al-Azam contribue à la détection des cas avant de les transférer vers les hôpitaux concernés, surtout que cet hôpital est équipé par les engins modernes», a-t-il conclu.