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Coronavirus: le ministre de la santé évoque un «niveau de danger plus élevé», le bilan a grimpé à 152

Coronavirus: le ministre de la santé évoque un «niveau de danger plus élevé», le bilan a grimpé à 152
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Par AlAhed avec OLJ

Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a déclaré hier que le «niveau de danger augmente» au Liban face à la propagation du nouveau coronavirus, en raison notamment d’une augmentation des cas de contamination de source inconnue. Le bilan de personnes atteintes a grimpé à 152 cas de contamination

M. Hassan a donné ces détails durant la réunion du gouvernement qui s’est tenue à Baabda sous la présidence du chef de l’État Michel Aoun, et dont une bonne partie a été consacrée à l’épidémie et aux démarches prises pour l’endiguer. Le ministre de la Santé a mis en garde contre un relâchement des mesures de confinement, constaté hier sur base d’une évaluation de la circulation sur les routes, selon lui. Il a fait état de six nouveaux cas de source inconnue, soulignant la gravité d’une telle contamination qui menace d’une exacerbation de l’épidémie si le confinement imposé aux Libanais n’est pas respecté. Le ministre a affirmé qu’il est toujours favorable à l’isolement des régions de Jbeil et du Kesrouan, ce que le gouvernement a de nouveau rejeté. M. Hassan avait déjà fait cette proposition mardi, sans qu’elle ne soit retenue.

Interrogée à ce sujet par la presse au terme de la réunion de Baabda, la ministre de l’Information Manal Abdel Samad s’est contentée d’affirmer qu’il a été décidé de faire preuve de plus de fermeté dans le respect des consignes de confinement.

M. Hassan a donné l’impression d’être en faveur de mesures plus drastiques lorsqu’il s’est adressé aux journalistes à sa sortie de Baabda, la moitié du visage caché sous un masque chirurgical. «Le niveau de danger augmente», a-t-il expliqué, en soulignant que le président et les ministres portaient tous des masques durant la réunion. Il a ajouté que «l’optimisme est en baisse», à cause de la détection de 6 cas de contagion «dont la source n’est pas connue». «Cette propagation au sein d’un même groupe de population ne concerne pas spécifiquement les nouveaux cas détectés aujourd’hui», a-t-il précisé. Il a dans ce cadre annoncé avoir demandé que certaines régions du pays, notamment Jbeil et le Kesrouan, soient isolées, ce qui a été refusé par le gouvernement. «Ces régions ont perdu le contrôle» de la situation, a-t-il déclaré. Et d’annoncer que les forces de sécurité allaient être chargées de faire en sorte que les gens ne sortent pas de chez eux sans raison. C’est ce que son bureau de presse devait reprendre dans l’après-midi, en démentant dans un communiqué une décision d’isoler ces deux régions.

Le ministre de la Santé a encore déploré que certaines personnes continuent à «ignorer les mesures de prévention prises par l’exécutif et circulent à nouveau».

Selon ses explications, il a été demandé à 53 hôpitaux privés du Liban de se tenir prêts pour accueillir des malades, sauf que certains n’ont toujours pas donné de détails sur leur disponibilité, alors que d’autres font état d’une lenteur à ce niveau.

À l’ouverture de la réunion, le Premier ministre Hassane Diab avait affirmé que son cabinet «assume ses responsabilités alors que le Liban traverse la période la plus difficile de son histoire», selon des propos rapportés par la ministre de l’Information. Il a souligné que cela requiert de l’exécutif «le plus haut niveau de mobilisation».

Afin de faire face à cette crise sanitaire, qui vient s’ajouter à une crise économique et financière aiguë, les ministres ont décidé de consacrer 100 millions de livres libanaises de leurs propres salaires au fonds mis en place pour la lutte contre le virus. Ces sommes, comme toutes les aides et dons reçus à cet effet, seront versées sur un compte en banque spécial, ouvert auprès de la Banque du Liban (BDL), et seront réparties par le Haut-Comité des secours et les municipalités à toutes les personnes dont l’activité professionnelle a dû être mise en suspens en raison de la crise, a annoncé la ministre Abdel Samad.

Par ailleurs, l’hôpital Rafic Hariri, qui avait fait état mercredi de la mort d’une femme âgée d’une cinquantaine d’années dans le département dédié à l’épidémie, a annoncé que cette patiente n’est pas décédée du coronavirus, son test ayant été négatif.

Lors d’une réunion avec le syndicat des propriétaires de laboratoires médicaux plus tôt dans la journée, Hamad Hassan avait par ailleurs appelé ces établissements à «déclarer tous les cas positifs de coronavirus détectés, afin de pouvoir surveiller au mieux l’évolution de l’épidémie», menaçant de retirer leurs licences aux laboratoires dérogeant à cette règle.

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