«Virus chinois»: Pékin se dit «indigné» par le tweet de Trump
Par AlAhed avec AFP
La Chine s’est dite mardi «fortement indignée» par un tweet la veille du président américain Donald Trump, dans lequel il évoquait un «virus chinois» en référence au nouveau coronavirus provoquant le Covid-19.
«Nous nous opposons fermement» à cette expression, a indiqué lors d’une conférence de presse Geng Shuang, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, y voyant une «stigmatisation» de son pays.
«L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la communauté internationale sont clairement opposées au fait de lier un virus avec des pays ou des régions spécifiques, et contre toute stigmatisation».
L’agence de presse officielle Chine nouvelle a jugé mardi dans un commentaire que l’utilisation de «noms racistes et xénophobes pour rejeter la responsabilité de l’épidémie sur d’autres pays ne peut que révéler l’irresponsabilité et l’incompétence de certains politiques».
Le tweet de Donald Trump a également suscité la controverse aux Etats-Unis.
«La communauté des Américains d’origine asiatique — des gens dont VOUS êtes au service — souffrent déjà. Ils n’ont pas besoin que vous alimentiez encore plus l’intolérance», a tweeté Bill de Blasio, le maire de New York, l’un des Etats les plus touchés du pays.
Un autre porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a évoqué la semaine dernière sur Twitter l’hypothèse que l’armée américaine ait importé le virus dans son pays.
Lundi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a accusé la Chine de «semer la désinformation et des rumeurs abracadabrantes» sur l’origine du coronavirus.
Il s’est entretenu au téléphone avec Yang Jiechi, plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la politique étrangère, et lui a fait part «des fortes objections américaines» face aux «efforts» de Pékin pour «faire porter le chapeau aux États-Unis pour le Covid-19», selon un communiqué du département d’État.
Mike Pompeo avait auparavant lui-même provoqué l’agacement de la Chine en parlant du «virus de Wuhan», contrairement aux recommandations de l’OMS.