La Grèce renforce la clôture sur sa frontière avec la Turquie
Par AlAhed avec agences
La Grèce devrait rallonger de 36 km la clôture renforcée le long de sa frontière avec la Turquie, afin de mieux contenir les migrants et réfugiés qui tentent de la franchir, a indiqué dimanche une source gouvernementale.
«Nous avons décidé de rallonger immédiatement la clôture dans trois secteurs», au sud de la zone actuellement sous pression, a ajouté cette source, précisant que le reste de la clôture allait être encore renforcé.
Des dizaines de milliers de réfugiés tentent depuis une semaine de passer de Turquie en Grèce, depuis qu'Ankara a averti qu'il ne les empêcherait plus de la faire.
Une source policière a indiqué dimanche que des renforts de policiers anti-émeute avaient été dépêchés dans la région au cours des derniers jours, en plus de drones.
Forces de l'ordre et migrants ont échangé des grenades lacrymogènes et des pierres au cours des derniers jours le long de cette frontière.
Athènes accuse la police turque de fournir aux migrants et réfugiés des pinces coupantes pour tenter de découper des passages dans la clôture frontalière.
«Ouvrir les portes» aux migrants
Le Président turc a exhorté la Grèce à laisser passer les migrants massés à la frontière entre les deux pays et désireux de se rendre dans d’autres contrées européennes.
La Grèce doit ouvrir sa frontière aux émigrants illégaux qui souhaitent quitter la Turquie pour s’installer en Europe, a déclaré dimanche 8 mars Recep Tayyip Erdogan.
«Grèce, je m’adresse à toi […]. Ouvre les portes et libère-toi de ce fardeau», a déclaré le dirigeant turc, intervenant à Istanbul.
«Qu’ils [les migrants, ndlr] aillent dans d’autres pays européens», a-t-il ajouté.
Dans le même temps, il a espéré «obtenir de nouveaux résultats» lors des négociations sur le problème migratoire prévues la semaine prochaine à Bruxelles.
Situation tendue à la frontière
Depuis fin février, des milliers de personnes tentent désespérément de franchir la frontière entre les deux pays après que la Turquie s’est affranchie de ses obligations prévues par l’accord signé avec l’UE en 2016.
Précédemment, Recep Tayyip Erdogan avait accusé l’Union européenne de ne pas avoir versé à la Turquie la somme promise en échange de l’accueil sur son sol de réfugiés syriens.