Afghanistan: au moins 27 martyrs dans l’attaque contre un rassemblement politique à Kaboul
Par AlAhed avec AFP
Au moins 27 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tombées en martyre dans une attaque contre un rassemblement politique dans l'ouest de Kaboul, a indiqué mardi le ministère afghan de l'Intérieur.
C’est la première attaque dans la capitale depuis l’accord récemment conclu entre les talibans et les Etats-Unis.
Les talibans ont nié toute responsabilité dans cette attaque contre une cérémonie commémorant la mort d’Abdul Ali Mazari, un politicien de la minorité hazara, dont les membres sont très majoritairement chiites.
L’année dernière, un attentat au mortier revendiqué par l’organisation terroriste «Daech» lors de cette même cérémonie avait tué au moins 11 personnes.
Les coups de feu ont cette fois été tirés d’un chantier proche de l’événement, a déclaré Nasrat Rahimi, ajoutant que les forces spéciales afghanes et les forces de police étaient arrivées «rapidement» sur place.
Trêve partielle
De nombreux membres de l’élite politique afghane étaient présents, dont le chef de l’exécutif afghan, Abdullah Abdullah – qui affirme avoir remporté la présidentielle de septembre même si les résultats officiels le donnent perdant.
L’ancien président Hamid Karzaï et l’ex-premier ministre Salahuddin Rabbani, également présents, avaient quitté l’événement un peu plus tôt, a-t-il ajouté.
«Tous les responsables de haut niveau ont été évacués des lieux en toute sécurité», a commenté Nasrat Rahimi, le porte-parole du ministère de l’intérieur.
Cet incident survient moins d’une semaine après la signature d’un accord samedi dernier à Doha entre les Etats-Unis et les talibans, qui ouvre la voie à un retrait complet des troupes étrangères d’Afghanistan sous quatorze mois en échange de garanties des insurgés.
Une trêve partielle instaurée à la demande de Washington le 22 février a toutefois été levée lundi par les talibans, qui ont depuis lors multiplié les attaques contre les forces de sécurité afghanes, soulignant la difficulté d’un dialogue entre les insurgés et le gouvernement de Kaboul, autre condition de l’accord de Doha.