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Migrants: l’Autriche dénonce «une attaque de la Turquie contre l’UE»

Migrants: l’Autriche dénonce «une attaque de la Turquie contre l’UE»
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Par AlAhed avec AFP

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a qualifié mardi «d'attaque de la Turquie contre l'Union Européenne et la Grèce» la décision d'Ankara d'ouvrir ses frontières avec l'Europe aux réfugiés se trouvant sur son territoire.

«C'est une attaque de la Turquie contre l'Union européenne et la Grèce. Des êtres humains sont utilisés pour faire pression sur l'Europe», a déclaré le dirigeant conservateur lors d'une conférence de presse consacrée à la situation en Syrie et à la frontière turco-grecque où sont massés des migrants souhaitant passer en Europe.

A Athènes, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'attend au «ferme soutien» de l'Union européenne, selon une source gouvernementale, lors de sa rencontre mardi avec les dirigeants européens à la frontière gréco-turque où des milliers de migrants se sont rués dans la zone tampon avec la Turquie.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue, avec les présidents du Conseil et du Parlement européens, Charles Michel et David Sassoli, à Alexandroupolis, chef-lieu du département frontalier d'Evros, avant une déclaration commune prévue à 15H30 locales (13H30 GMT), au poste frontalier de Kastanies, selon les services de Kyriakos Mitsotakis.

Ursula von der Leyen a déjà exprimé lundi «le soutien entier» de l'Europe à la Grèce. «Le défi que doit relever la Grèce est un défi européen», a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles lundi.

L'Union européenne a annoncé que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, se rendait à Ankara mardi et mercredi pour des discussions de «haut niveau» sur la situation dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Depuis que la Turquie, en quête d'un appui en Syrie, a annoncé vendredi l'ouverture de ses frontières avec l'Europe, des milliers de migrants et réfugiés ont afflué dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie réclamant leur passage en Europe.

Qualifiant d'«invasion» et de «menace asymétrique» ce déplacement massif de migrants, le gouvernement conservateur grec a décidé de renforcer la sécurité du poste frontalier de Kastanies avec d'importantes forces de l'armée et de la police, qui ont fait usage à plusieurs reprises ces derniers jours de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants.

«Entre samedi et lundi soir 24.203 tentatives d'entrées illégales ont été évitées, 183 personnes ont été arrêtées», s'est félicité le gouvernement dans un communiqué.

Toutefois, de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme ont mis en garde l'Europe et la Grèce contre la violation des droits des demandeurs d'asile.

Lotte Leicht, directrice de la section européenne de Human Rights Watch, a appelé mardi l'UE à «prendre des mesures efficaces à la frontière gréco-turque qui respectent le droit à l'asile et à la dignité des gens».

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