Coronavirus: un premier cas confirmé au Liban, un premier Européen décédé en Italie
Par AlAhed avec agences
De nouveaux cas de contamination au Covid-19 se sont multipliés cette semaine à travers le monde, notamment au Liban, en Iran, en Italie et en Corée du Sud. Alors qu'en Chine continentale un nouveau bilan fait état de 118 morts supplémentaires, l'OMS appelle à «frapper fort» contre le virus.
L'apparition d'un premier cas de contamination au Covid-19 au Liban, et de nouveaux cas en Corée du Sud, en Iran ainsi que dans des hôpitaux et prisons chinoises, relance, vendredi 21 février, les inquiétudes sur la propagation d'une épidémie qui a déjà fait plus de 2 200 morts.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle désormais la communauté internationale à «frapper fort» sans attendre, contre ce virus qui a contaminé plus de 75 000 personnes en Chine et 1 100 ailleurs dans le monde.
Vendredi, un premier cas de Covid-19 a été confirmé au Liban, a indiqué le ministre de la Santé, Hamad Hassan, ajoutant que deux autres cas suspects étaient en cours de vérification.
Il s'agit d'une femme de 45 ans dont l'état de santé ne suscite pas d'inquiétude, a-t-il indiqué.
Le ministre a précisé qu'elle s'était rendue à Qom, ville sainte d'Iran où plusieurs cas, dont quatre mortels, ont été recensés depuis mercredi par les autorités iraniennes.
En Chine, 118 nouveaux décès et hausse des cas de contaminations
L'épidémie du nouveau coronavirus a fait 118 morts supplémentaires en Chine continentale, pour l'essentiel dans la province du Hubei, portant à 2 236 le nombre total de décès au niveau national, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires. La Commission nationale de la Santé a par ailleurs fait état de 889 nouveaux cas de contamination confirmés en 24 heures en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao).
La quasi-totalité des nouveaux décès en Chine a été enregistrée dans la province centrale du Hubei, à l'épicentre de l'épidémie, et la plupart dans sa capitale, Wuhan, la métropole où est apparu le virus en décembre.
Mais plus de la moitié des nouvelles contaminations ont eu lieu dans d'autres provinces chinoises. Les craintes restent donc vives vis-à-vis d'une éventuelle propagation du virus dans le pays, en dépit des drastiques restrictions de circulation et des mesures de confinement adoptées dans de nombreuses villes.
Des dizaines d'infections ont été annoncées dans deux hôpitaux de Pékin, et plus de 400 dans des prisons du pays, dont au moins 200 dans un seul établissement pénitentiaire.
La Chine a par ailleurs déclaré jeudi qu'elle avait à nouveau modifié la méthode de comptage des patients atteints du nouveau coronavirus et qu'elle inclura désormais uniquement ceux ayant passé un test de laboratoire. Il s'agissait là de la deuxième révision des critères en seulement huit jours, une décision qui pourrait brouiller les statistiques et compliquer le suivi de la propagation de la maladie.
En France, un nouvel avion de rapatriés
Un avion rapatriant 28 Français et 36 ressortissants d'autres pays de l'Union européenne est arrivé à l'aéroport de Roissy, vendredi, en provenance de Wuhan, la métropole chinoise à l'épicentre de l'épidémie, a appris l'AFP de source aéroportuaire. À leur arrivée, les rapatriés français ont été placés en quarantaine durant 14 jours dans un village vacances du Calvados, en Normandie. Les autres passagers européens doivent être «pris en charge, dès leur arrivée, par les autorités de leur pays», selon le Quai d'Orsay.
L'appareil, un Airbus A380, avait été affrété par Paris avec l'objectif principal d'acheminer du fret d'équipement médical à l'intention du personnel soignant chinois dans la province du Hubei, la plus touchée par l'épidémie, selon une source diplomatique. Mais son vol retour vers la France était l'occasion de rapatrier une soixantaine de ressortissants français et européens qui le désiraient, a-t-elle ajouté.
Après deux premiers vols français de rapatriement, un avion britannique avait par ailleurs évacué le 9 février une trentaine de Français. Sur l'ensemble de ces trois vols, plus de 300 personnes ont déjà été rapatriées de Chine vers la France et placées en quarantaine dans deux lieux d'hébergement des Bouches-du-Rhône. La plupart d'entre elles sont ressorties et les 35 derniers rapatriés, arrivés le 9 février, via Londres, doivent sortir le 23 février.
Un premier Européen décédé en Italie
En Italie, un homme âgé de 78 ans, infecté par le coronavirus, est décédé vendredi soir, après une dizaine de jours d'hospitalisation pour une autre maladie que le Covid-19, selon le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza.
Adriano Trevisan a succombé en Vénétie (nord de l'Italie) alors qu'il avait été testé positif au coronavirus, après son hospitalisation.
Il est le premier Européen à avoir été emporté par l'épidémie. Vingt autres personnes sont atteintes de la maladie en Italie, le pays le plus touché en Europe.
Les autorités ont fermé les lieux publics dans onze villes du nord.
En Corée du Sud, un bilan qui bondit
La Corée du Sud a annoncé, vendredi, avoir enregistré 100 nouveaux cas de Covid-19, la plupart liés à une secte chrétienne dans une métropole du pays, portant à 204 le bilan de patients contaminés dans ce pays.
Quatre-vingt-cinq des nouveaux cas ont un lien avec «l'Église Shincheonji de Jésu » de la ville de Daegu, la quatrième plus grande de Corée du Sud, a déclaré le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies. Au total, plus d'une centaine de fidèles de cette église ont été contaminés.
Une femme de 61 ans, membre de cette secte chrétienne et qui ignorait avoir contracté la pneumonie virale, leur aurait transmis le virus, notamment en assistant à des offices religieux. La municipalité de Daegu a fait savoir que 1 001 fidèles de l'Eglise Shincheonji de Jésus pourraient avoir assisté aux mêmes offices que la sexagénaire.
Si l'on exclut le foyer d'infection du paquebot Diamond Princess au Japon, la Corée du Sud devient le pays présentant le plus grand nombre de cas au niveau national après la Chine, d'où l'épidémie s'est répandue.