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Poutine forme son nouveau gouvernement, gardant des ministres clés

Poutine forme son nouveau gouvernement, gardant des ministres clés
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Par AlAhed avec AFP

Le président russe a annoncé mardi 21 janvier la composition de son nouveau gouvernement qui reconduit des ministres clés, une semaine à peine après l’annonce d’une révision surprise de la Constitution suivie de la démission de son Premier ministre Dmitri Medvedev.

Vladimir Poutine, qui avait exposé ses réformes le 15 janvier en notant un désir de «changement» chez les Russes, a néanmoins gardé nombre de ses ministres de confiance: Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou aux Affaires étrangères et à la Défense, Vladimir Kolokoltsev à l’Intérieur, Alexandre Novak à l’Energie ou encore Anton Silouanov aux Finances.

Il a cependant changé nombre des personnalités en charge des questions sociales: Sports (dont le ministère est en plein scandale de dopage), Santé, Education et Culture.

«Je vous souhaite sincèrement le succès (...) tout le pays y a intérêt», a déclaré M. Poutine lors d’une réunion avec tous les membres du cabinet, au côté du nouveau Premier ministre Mikhaïl Michoustine, selon des propos retransmis à la télévision.

Depuis ses annonces mercredi dernier, le président russe a procédé au pas de course. Quelques heures après son discours, son Premier ministre depuis huit ans Dmitri Medvedev, un homme de confiance, annonçait sa démission. Il est appelé à d’autres fonctions. Dans la foulée, Poutine a nommé le patron du fisc, Mikhaïl Michoustine, comme nouveau chef du gouvernement.

Puis lundi, le Kremlin a publié, sans attendre les conclusions d’un groupe de travail, le détail de tous les amendements constitutionnels voulus. Ils seront examinés en première lecture jeudi au Parlement.

De son côté, le nouveau Premier ministre a promis aux Russes de «réels changements» devant le Parlement la semaine dernière, notamment une hausse du niveau de vie, alors que la popularité de son prédécesseur avait plongé face aux difficultés économiques rencontrées par les Russes.

La mission principale du gouvernement de Mikhaïl Michoustine, un technocrate qui a transformé une bureaucratie fiscale lourde et corrompue en administration efficace, sera de mettre en œuvre les grands chantiers définis en 2018 par Vladimir Poutine.

Destinés à moderniser la Russie d’ici 2024, ces «projets nationaux» représentent des investissements de 25.700 milliards de roubles -375 milliards d’euros au taux actuel - doivent toucher presque tous les secteurs: numérisation, démographie, écologie, éducation, routes, culture et santé. Parmi les principales mesures prévues, la réduction de moitié de la pauvreté d’ici 2024 et une croissance annuelle d’environ 4% du PIB, un objectif ambitieux quand la Banque mondiale table pour la Russie sur 1,6-1,8% en 2020-2021. Le gouvernement va aussi encourager le déploiement de la 5G dans dix villes.

Un quart des fonds sont dédiées aux transports, car le plus grand pays du monde est miné par des infrastructures vieillissantes, peu adaptées aux échanges économiques mondialisés. Des autoroutes modernes doivent être construites, à commencer par les premiers 300 km du tracé reliant Moscou à Kazan.

Poutine veut également s’attaquer à deux grands points faibles russes: la démographie et la santé, auxquels doivent être respectivement alloués 7% des investissements. Le président s’est donné pour objectif d’augmenter le taux de fécondité de 1,5 enfant par femme à 1,7 en 2024.

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