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La scène internationale s’inquiète après le martyr du général Soleimani

La scène internationale s’inquiète après le martyr du général Soleimani
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Par AlAhed avec AFP

L'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, dans la nuit de jeudi à vendredi, plonge le Moyen-Orient dans la peur et le monde dans l'inquiétude. Le convoi du chef de la force d'élite al-Qods au sein du Corps des Gardiens de la Révolution islamique a été visé par un raid américain létal sur l'aéroport de Bagdad, en Irak. L'ordre a été donné depuis Washington par Donald Trump lui-même. Alors que les principaux responsables iraniens ont aussitôt appelé à la vengeance, ceux des grandes puissances s'inquiétaient des risques d'embrasement au Moyen-Orient. Voici les principales réactions.

Irak: un risque de «guerre dévastatrice»

À Bagdad, le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a estimé vendredi que le raid américain qui a tué le général Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis allait «déclencher une guerre dévastatrice en Irak». «L'assassinat d'un commandant militaire irakien occupant un poste officiel est une agression contre l'Irak, son Etat, son gouvernement et son peuple», a-t-il affirmé. Il a ajouté que «régler ses comptes contre des personnalités dirigeantes irakiennes ou d'un pays ami sur le sol irakien […] constitue une violation flagrante des conditions autorisant la présence des troupes américaines».

Le raid américain qui a tué le général Soleimani est une «attaque injustifiée», a pour sa part affirmé le grand ayatollah sayed Ali Sistani.

Russie: «Un palier vers l'accroissement des tensions»

À Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères, cité par les agences RIA Novosti et TASS, a déclaré que «l'assassinat de Soleimani […] est un palier hasardeux qui va mener à l'accroissement des tensions dans la région». «Soleimani servait fidèlement les intérêts de l'Iran, ajoute la diplomatie russe. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple iranien».

Pour le président de la Commission des Affaires internationales de la Douma, Konstantin Kosachev, «des représailles vont certainement suivre».

Chine: un appel au «calme» et à la «retenue»

À Pékin, la diplomatie chinoise a exprimé sa préoccupation. «Nous demandons instamment à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions», a déclaré un porte-parole, Geng Shuang. «La Chine s'oppose de longue date au recours à la force dans les relations internationales», a-t-il fait valoir, appelant au «respect» de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Irak.

La Chine est l'un des pays signataires de l'accord sur le nucléaire iranien dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018, et l'un des principaux importateurs de brut iranien.

Pays européens: appels à «la désescalade»

À Paris, la secrétaire d'État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, interrogée sur RTL, a indiqué que le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'entretiendraient dans la journée avec «les acteurs de la région». Elle a plaidé pour la «stabilité» et souligné les dangers d'une escalade militaire, ajoutant que «Notre rôle, ce n'est pas de se placer d'un côté ou d'un autre c'est de parler avec tout le monde».

Londres a pour sa part exhorté toutes les parties à «la désescalade». «Un autre conflit n'est aucunement dans notre intérêt», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

À Berlin, une porte-parole de la chancellerie, Ulrike Demmer, a déclaré lors d'une conférence de presse: «Nous sommes à un niveau dangereux d'escalade, et il est désormais important de contribuer à une désescalade avec prudence et retenue». Elle a également appelé à la recherche de solutions «par la voie diplomatique».

L'Otan «surveille la situation de très près»

«L'Otan surveille la situation dans la région de très près. Nous restons en contact rapproché et régulier avec les autorités américaines», a réagi un porte-parole de l'Alliance nord-atlantique qui maintient une présence limitée sur le territoire irakien. «La sécurité de notre personnel en Irak est primordiale. Nous continuons de prendre toutes les précautions nécessaires», a-t-il ajouté.

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