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La Syrie 2019: Déclin du terrorisme, en voie de la solution politique

La Syrie 2019: Déclin du terrorisme, en voie de la solution politique
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Par AlAhed

L'année 2019 est marquée par des grandes transformations imprévues dans la crise syrienne, à partir de l'effondrement de «Daech» comme corps terroriste global arrivant au renoncement du président américain, Donald Trump, au retrait de ses forces de la Syrie pour les déployer autour des puits de pétrole syriens. Des faits suivis de l'offensive turque dans le nord de la Syrie et du déploiement de l'armée syrienne dans le nord-est du pays, pour une première depuis sept ans, à la suite de l'accord avec les milices Kasad. Par ailleurs, l'armée syrienne a significativement progressé dans le rif nord de Hama et dans le rif sud d'Idlib, reprenant le contrôle de plusieurs localités importantes.

Sur le plan politique, la commission constitutionnelle a été approuvée, pour placer le pays en voie de la solution politique escomptée.

«Daech» s'effondre mais demeure un prétexte pour l'occupation

Au début de 2019, le dernier bastion de l'organisation terroriste de «Daech» dans le village Al-Baghous, dans le rif de Deir Ezzor, a chuté lors d'une opération terrestre des forces de la Syrie démocratique, accompagnées par l'aviation américaine. Avant cette date, l'armée syrienne a chassé l'organisation takfiriste de larges superficies du désert syrien. Plus tard, est survenu l'assassinat de son chef, Abou Bakr Baghdadi, dans le troisième trimestre de l'année à Idlib, pour que soit annoncé l'écrasement final de cette organisation, dans une opération américaine accompagnée de plusieurs mystères détenus exclusivement par les Américains.

Mais l'idée du retour de «Daech» de nouveau demeure un prétexte américain, pour rester en Syrie, en dépit de l'annonce de Trump, à plusieurs reprises, de son désir de retirer ses forces.

*L'armée avance à Idlib et Hama

Dans le milieu de 2019, l'armée syrienne a lancé une large opération militaire contre les organisations terroristes armées dans le rif nord de Hama et le rif sud d'Idlib.

Avec l'effondrement des effectifs des terroristes, l'armée syrienne a repris le contrôle de la ville de Kfar Nabouda, dans le rif de Hama, où fut assiégé un point de contrôle turc à Morek. Plus tard, l'armée syrienne a récupéré le village de Khan Chaykoun dans le rif d'Idlib, cette localité étant un point de départ pour la libération de la province occupée par le terrorisme, dont les membres sont plongés dans des conflits intestins, et où le front Al-Nosra a écrasé plusieurs factions militaires, dont l'armée Al-Eza et Noureddine Al-zinky.

*Nouvelle incursion turque et l'armée syrienne de retour à la frontière, «Israël» participe au jeu

L'effondrement des groupes terroristes à Idlib et l'échec de l'exploitation de la situation par le président turc a poussé Erdogan à compenser son échec par le lancement d'une opération militaire dans le territoire syrien, sous le prétexte d'éloigner ce qu'il appelle un «danger terroriste kurde» près de sa frontière, profitant d'un accord avec les Américains ayant annoncé leur retrait de la Syrie, abandonnant leurs outils sur place, dont les milices de Kasad. Plus tard, les responsables américains ont renoncé à ce retrait, sous l'effet de leurs ambitions sur le pétrole syrien. Les forces américaines se sont déployées autour des champs pétroliers, au moment où Erdogan et Poutine ont signé une entente à Sotchi dans laquelle les Russes ont tracé leur rôle comme policier de la région. Un fait qui a freiné l'incursion turque en Syrie, la plaçant dans le contexte de l'application de l'accord d'Adana signé en 1998 du siècle dernier, soulignant le respect de la souveraineté de la Syrie et la sécurité de son territoire.

Immédiatement, l'armée syrienne a réagi et avancé vers la frontière turco-syrienne, dans laquelle elle est entrée pour la première fois depuis sept ans, à la suite d'un accord avec les forces de la Syrie démocratique, délaissées par les Américains et menacées d'éradication par la Turquie.

Pour sa part, l'ennemi sioniste a poursuivi sa politique visant à relever le moral de ses agents terroristes. Il mena plusieurs raids aériens sur le territoire syrien, alors que les armes de défense aérienne syrienne ont avorté plusieurs attaques, en interceptant les missiles israéliens.

*La commission constitutionnelle voit le jour

L'an 2019 a été une période charnière dans la crise syrienne. La patience stratégique affichée par Moscou dans ses relations avec Ankara, a donné quelques fruits, à la suite de l'étroitesse des choix devant la Turquie. Cette dernière a entamé, même à contrecœur, l'application d'une partie de ses engagements à Sotchi, ou à Astana, plaçant Ankara dans le rôle du garant, mais en lui interdisant, d'une manière relative, d'exploiter dans le soutien des groupes terroristes armés, dans le contexte de l'action ferme de l'armée syrienne.

Ainsi furent lancés à Genève les travaux de la commission constitutionnelle syrienne, entre la délégation nationale soutenue par le gouvernement syrien et les deux délégations de la société civile et de l'opposition. Mais cette dernière a adopté des projets conformes à a volonté turque et américaine, ce qui a été refusé fermement par la délégation officielle.

Le quatorzième et dernier round des accords d'Astana a renouvelé la position sur la reconnaissance du droit légitime de Damas de lutter contre le terrorisme, alors que la Russie a ouvert le feu contre le projet séparatiste et d'autodétermination, affirmant que le pays sera géré à partir de Damas.

*Des conditions économiques difficiles qui n'empêchent pas la hausse des salaires

Sur le plan économique, les Syriens ont souffert de conditions économiques difficiles en 2019. Des conditions accentuées par la loi américaine qui impose le blocus contre les entreprises syriennes qui traitent avec le gouvernement. Malgré ces faits, la fin de l'année a été marquée par une majoration des salaires, jugée la plus haute de l'histoire du pays. Le traitement de la crise économique a nécessité plus d'ouverture sur le voisinage et les alliés, notamment sur Téhéran, qui malgré les sanctions, a avancé un grand soutien dans tous les domaines, comme la reconstruction, le logement, l'exportation du pétrole et la mise en œuvre des projets d'infrastructure, tout en redynamisant les accords bilatéraux.

 

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