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Zahraa… la jeune Libanaise qui refuse de fléchir

Zahraa… la jeune Libanaise qui refuse de fléchir
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Touba Arar

Il était une fois… une jeune femme, au visage souriant, à l’âme fleuri, à la volonté invincible. Elle s’appelait Zahraa, prénom arabe qui signifie clarté et brillance. Zahraa est une musicienne, une sculpteure… et une boulangère.

Cette jeune femme travaillait comme enseignante de musique. Après le début il y a quelques mois de la crise économique et financière actuelle au Liban, Zahraa a été licenciée de son travail. Alors elle a rapidement pris une décision et débuté un projet de travail pour pouvoir subvenir à ses besoins, elle a des prêts à payer et n’a autre choix qu’agir.

Elle apparait pour la première fois dans une vidéo sur YouTube, lors de laquelle elle décrit son magasin : une boulangerie qui sert un petit-déjeuner traditionnel libanais (le saj), et explique l’importance du recyclage. En outre, nous pouvons observer un coin où elle a placé deux étagères de livres, à en prendre ou donner, pour encourager les clients à la lecture.

Après quelque temps, elle apparait lors d’une émission télévisée sur la chaine Al-Manar et lance sa dénonciation ferme de l’idée que les jeunes libanais s’effondrent en raison de la crise actuelle, et c’est là où a commencé sa célébrité comme influenceur qui diffuse l’énergie positive et l’optimisme parmi les gens. Mais ceci a dérangé un certain nombre de gens, et sans le vouloir, ceux-ci ont contribué à la célébrité de Zahraa Qobeissi.

Il est vrai que les propos de la jeune femme ont été diffusés dans une période difficile de l’Histoire du Liban, ce que Zahraa insiste à nommer «défi économique» au lieu de «crise». Mais elle a affirmé que la jeune génération est puissante, a de la morale, ne renonce pas à ses objectifs et est capable d’innover malgré les difficultés. Et ce qui lui donne crédibilité c’est qu’elle a elle-même vécu les conséquences de la situation actuelle dans le pays.

Zahraa s’adresse au secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah

Zahraa a par ailleurs établi une comparaison entre cette période et la guerre israélienne de 2006 contre le Liban, soulignant qu’en 2006, la population de la résistance a souffert de tous les malheurs et ne s’est pas effondrée. «Nous étions dans les écoles (centres de déplacement), nos martyrs n’étaient pas encore enterrés, nos maisons ont été détruites et notre morale secouait le monde !», a-t-elle dit.

Quelque temps après la diffusion de la vidéo, une campagne d’offense et d’insultes contre Zahraa est lancée sur les médias sociaux, pourquoi ? parce qu’elle est contre le pessimisme, contre le désespoir, parce qu’elle appelle les jeunes à agir et à triompher, parce qu’elle leur montre qu’ils sont puissants par leur volonté, parce qu’elle évoque la culture de vie face à la culture de défaite et de suicide ! Ou bien y en-t-il d’autres raisons ? En effet certains commentaires ont dévoilé la réalité : il s’agissait d’une position contre la société à laquelle appartient Zahraa, la société de la résistance.

Zahraa porte l’abaya noire, vêtement traditionnel arabe islamique. Dans une interview accordée au programme al-Mach’hadiya, sur la chaine al-Mayadeen, Zahraa a parlé de la liberté qu’elle vit tout en mettant l’abaya, rejetant les allégations selon lesquelles ce vêtement restreint la liberté de la femme, et affirmant qu’elle effectue toutes ses activités comme jouer la musique, sculpter ou boulanger en mettant le hijab qui la représente.

Un tweet a décrit la jeune femme de sac en plastique «plastic bag». Si jamais quelqu’un a une opinion différente avec l’autre, est-ce que ceci lui donne le droit d’attaquer son apparence, surtout celle liée à ses convictions religieuses ?

Peut-être les gens opposés à la société de la résistance préfèreraient voir une jeune comme Zahraa, désespérée, s’effondrant en larmes, ne possédant pas d’intelligence ou de volonté pour surmonter les difficultés de la vie, causées par la situation au Liban.

Mais ceux-là doivent se rendre compte que Zahraa, comme toutes les femmes dans cette société, ont dans la mémoire un modèle suprême. Un modèle que Zahraa n’imite pas seulement en mettant le même vêtement, l’abaya, mais en portant les mêmes convictions, la même volonté, la même foi. C’est la dame qui a dit «Je n’ai rien vu que beau». C’est sayeda Zeinab, soeur de l’imam Hussein, qui ne s’est point effondrée après le massacre à Kerbala de son imam, de ses fils, de ses frères et leurs fils aussi, par les mains des ennemis de l’islam.

Sayeda Zeinab était consciente du rôle de sa patience et de son endurance dans la lutte contre les ennemis qui cherchaient à entraver la préservation de la religion islamique. De nos jours, Zahraa ainsi que de nombreuses femmes sont également conscientes de leur rôle en tant que membres de la société de la résistance, visée par des tentatives d’affaiblissement économique de la part des forces de l’arrogance mondiale, des sanctions économiques et financières étant imposées contre la résistance et toute personne qui la soutient.

L’optimisme n’est pas une ignorance des faits, ni un manque de conscience à l’égard des obstacles de la vie. L’optimisme est une arme brandie contre les Etats qui misent sur l’effondrement de la population libanaise en s’attaquant à ses besoins vitaux. La victoire sera le sort des gens qui combattent le mal parce qu’ils prennent le chemin de l’endurance et de la volonté et ne se soumettent pas à l’humiliation malgré la puissance de l’ennemi.

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