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La guerre yéménite et les leçons israéliennes

La guerre yéménite et les leçons israéliennes
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Par Hassan Salmane

«Loin des yeux, loin du cœur». C'est l'expression avec laquelle le chercheur et fondateur du projet de la défense aérienne de l'entité sioniste, Ozeri Rubin, a qualifié la guerre déclenchée au Yémen depuis plus de quatre ans. Cette guerre, à laquelle on n'accorde pas assez d'intérêt en «Israël», alors qu'elle aura des résultats décisifs sur l'avenir du Moyen Orient à la lumière des menaces sécuritaires contre «Israël». Ainsi, on n'évoque pas seulement le sort du Yémen, mais aussi l'avenir de tout le Moyen Orient. Celui qui remportera la victoire dans cette guerre, contrôlera non seulement les ressources naturelles très humbles du Yémen, mais notamment le détroit de Bab el-Mandeb, une des sept voies maritimes essentielles dans le monde et la clé du passage dans le canal doté de la même importance, à savoir, le canal de Suez.

En dépit de la gravité de cette guerre, elle n'attire pas l'attention du monde, ni celle des Nations-Unies et des institutions humanitaires sur les souffrances qu'elle a provoquées.

Dans la guerre du Yémen, les combattants utilisent les tactiques de la guérilla, en plus des drones, dont les engins suicidaires. Un fait duquel «Israël» doit tirer d'importantes leçons.

Les Houthis et depuis le début de la guerre, progressaient dans l'usage de ces armes. Ils les dirigeaient tout d'abord contre les rassemblements militaires de la coalition et puis vers les villes frontalières saoudiennes. La première leçon à tirer par  l'entité ennemie est que lorsque les houthis ont commencé à lancer les missiles, il s'est avéré que ce sont les missiles que les saoudiens ont prétendu détruire lors de leurs premières offensives en début de guerre.

Le chercheur Ozeri Rubin a estimé à ce propos qu'une attaque préventive sur les sites des missiles, ne garantit point l'arrêt de tirs de missiles plus tard.

Les sites bombardés par les Houthis étaient de large superficie, comprenant des objectifs et des points de force, des quartiers résidentiels et d'autres sites de grande importance, comme la prise pour cible des bases aériennes saoudiennes, des bases logistiques de la coalition au Yémen, des aéroports et des ports civils, des installations pétrolières et des installations de dessalement des eaux, et d'autres en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Par-là, la seconde leçon à tirer par «Israël» de la guerre yéménite, est selon le chercheur israélien, de prévoir les types des objectifs qui seront attaqués en «Israël», dans toute prochaine guerre avec l'Iran  ou avec ses alliés au Liban et à Gaza.

Selon Rubin, on peut prévoir comme fut le cas au Yémen, que «l'ennemi bombardera aux roquettes et aux missiles non seulement les zones résidentielles, mais aussi les sites militaires de l'armée israélienne, les bases de l'armée aérienne et les installations et infrastructures nationales, comme les réseaux de l'électricité et des eaux». Il a estimé qu'il ne peut démentir l'éventuelle attaque aux missiles contre les symboles du pouvoir et des tentatives de liquider de hauts officiers et responsables politiques, par le recours aux missiles de grande précision et des drones.

En dépit du blocus imposé par la coalition dirigée par l'Arabie, Ansarullah ont réussi à développer leurs potentiels militaires, leurs missiles et leurs drones suicidaires, utilisés avec une grande réussite. D'où la troisième leçon, comme a écrit Ozeri Rubin, fondateur du projet de la défense aérienne en «Israël». Selon ses dires, tout blocus contre le trafic des engins militaires peut être brisé en trouvant des passages pour les armes et les équipements. Des vérités connues également à Gaza, puisque le blocus pourrait ralentir le développement des capacités militaires, mais ne peut l'interdire.Le chercheur israélien ajoute que concernant l'action israélienne contre les installations  et les infrastructures des missiles de haute précision du Hezbollah au Liban, c'est l'avenir qui en parlera.

En effet, la guerre du Yémen est caractérisée par l'usage réussie des drones suicidaires, qui sont parvenus à plusieurs reprises à franchir les radars des plus importants systèmes de défense aérien  de la coalition, notamment le système Patriot.

La quatrième leçon que doit tirer «Israël», selon Rubin, est l'importance croissante des drones dans le concept de la guerre chez  l'Iran et l'axe qu'il dirige, et le rôle de ces engins dans toute prochaine bataille.

A partir de la guerre yéménite, on peut déduire que lors de toute prochaine guerre, il y aura un recours, à large mesure, aux drones, pour freiner la défense aérienne israélienne et attaquer des objectifs vitaux, civils et militaires, pour endommager «Israël» au maximum.

Bref, il n'est point surprenant que plusieurs chefs israéliens fassent des déclarations récemment sur les nouvelles menaces contre Israël. En plus des déclarations du chef d'état-major israélien sur les nouveaux défis et la nécessité de les relever, s'ajoute la déclaration du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon lequel le déploiement des missiles au Yémen constitue une menace pour «Israël» et celle du commandant de l'armée de l'air, qui a affirmé que les avions Hits, Yelhum, le bâton de David et le Dôme de fer sont toujours en permanente mobilisation, notant que le défi qu'affronte la défense aérienne est désormais plus compliqué, puisque à la menace des missiles  incurvés, s'est ajoutée la menace des drones suicidaires et des missiles ailés.

Il est évident que l'armée et tous les services de sécurité en «Israël» bénéficieront du suivi de près des évènements de la guerre dans le sud de l'Arabie saoudite. Le suivi notamment de la méthode de l'usage des missiles et des drones, puisque ce qui a lieu aujourd'hui au Yémen sera pratiqué demain contre «Israël», selon les mises en garde de Rubin.

Traduit de l’arabe (original)

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