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Des chercheurs étudient la liste de plus de 100.000 enfants liés à «Daech»

Des chercheurs étudient la liste de plus de 100.000 enfants liés à «Daech»
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Par AlAhed avec AFP

Des registres du groupe terroriste «Daech» en Irak, saisis sur le terrain par des soldats américains, montrent que plus de 100.000 mineurs étaient enregistrés comme dépendants de membres de «Daech», démontre un rapport publié mercredi.

Ce rapport, intitulé «Minor Misery», a été rédigé par des chercheurs du Combating Terrorism Center (CTC) de l'école militaire américaine de West Point, la seule instance autorisée à publier des données déclassifiées, après leur étude par les services de renseignement US.

Les documents étudiés portent sur «101.850 mineurs liés à au moins un adulte recevant des fonds de l'État islamique (EI ou Daech)», divisés pratiquement pour moitié entre filles et garçons (50,2% de fille, 49,78% de garçons).

Sur le total de cette liste, 16.121 mineurs (soit 16% du total) sont nés après juin 2014, date d'annonce de la création du «califat» auto-proclamé, et posent donc une question de nationalité, puisque leurs certificats de naissance ne sont reconnus par personne.

Les chercheurs du CTC sont parvenus à déterminer la nationalité d'origine de 76.273 mineurs: la grande majorité (70.213) sont Irakiens. Au total, 57 pays sont représentés.

Plus de 1.200 sont originaires de Jordanie, 654 de Syrie, 380 de Turquie, 375 d'Arabie Saoudite. Parmi les pays européens, les plus nombreux sont les Français (52), puis les Allemands (17).

Les chercheurs du CTC rappellent que ces chiffres sont forcément partiels et que le nombre d'enfants de terroristes nés ou ayant vécu sous l'emprise de «Daech», en Irak et en Syrie, est forcément supérieur.

«Il est contre-productif de considérer tous les mineurs ayant vécu sous l'emprise de l'EI comme des bombes à retardement ou des agents dormants», estiment les chercheurs du CTC.

«Bien que certains parmi eux pourraient commettre des actes de terrorisme ou prendre part au conflit, les défis auxquels ils seront le plus probablement confrontés seront, à court, moyen et long terme, plutôt des risques de se retrouver sans abri, de traumatisme, d'anxiété, de dépression, de chômage, de violence domestique ou de criminalité», ajoutent-ils.

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