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Syrie: les Européens à l’ONU demandent l’arrêt de l’offensive turque

Syrie: les Européens à l’ONU demandent l’arrêt de l’offensive turque
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Par AlAhed avec AFP

Les cinq membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU ont réclamé jeudi à «la Turquie d'arrêter (son) action militaire unilatérale» en Syrie, dans une déclaration à l'issue d'une réunion en urgence à huis clos tenue par cette instance.

A ce stade, les cinq pays européens - France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Pologne - n'ont pas réussi à entrainer l'adhésion de l'ensemble de leurs partenaires du Conseil à leur déclaration, selon des diplomates.

Selon l'un d'entre eux, les Etats-Unis envisageraient de faire adopter une position commune au Conseil ultérieurement, mais elle pourrait se heurter à une opposition de la Russie, sauf à avoir un texte très faible.

La demande d'arrêt de l'opération turque s'explique par le fait «que nous ne croyons pas qu'elle résoudra les préoccupations de sécurité de la Turquie», précise la déclaration européenne.

Le texte souligne que les Européens «sont profondément préoccupés» par l'offensive turque sans toutefois la condamner.

Dans une déclaration séparée, l'ambassadrice américaine à l'ONU Kelly Craft a affirmé que si la Turquie, dans ses opérations, ne protégeait pas «les personnes vulnérables» ou «ne garantissait pas que le groupe Etat islamique (EI ou Daech) n'exploitera pas la situation pour se reconstituer», il y «aurait des conséquences». Elle n'a pas précisé lesquelles.

«Profonde inquiétude»

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part exprimé jeudi sa «profonde inquiétude» devant l'escalade de la violence dans le nord-est de la Syrie, au lendemain de l'offensive lancée par Ankara.

«Je tiens à exprimer ma profonde inquiétude face à l'escalade des conflits dont nous sommes témoins», a déclaré Antonio Guterres lors d'une conférence de presse à Copenhague.

«Toute solution pour la Syrie sera de respecter la souveraineté, le territoire et l'unité» du pays, a ajouté le secrétaire général en visite dans la capitale danoise, où se tient jusqu'à samedi le sommet des maires des grandes villes du monde (C40).

Donald Trump a annoncé dimanche soir le retrait des soldats américains de cette «zone de sécurité» en Syrie, près de la frontière turque, où des patrouilles conjointes américano-turques avaient commencé à se déployer ces dernières semaines. Sa décision a laissé de facto le champ libre sur le plan militaire à l'offensive de la Turquie.

L'offensive turque a provoqué un tollé international, plusieurs pays craignant une résurgence du groupe terroriste «Daech».

La Turquie a lancé son offensive contre la force kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'elle considère comme «terroriste» mais qui était soutenu par les pays Occidentaux pour combattre «Daech».

Depuis le déclenchement de l'offensive, plusieurs projectiles tirés par les YPG ont par ailleurs également touché des villes frontalières turques.

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