Le Liban a le droit de se défendre «par tous les moyens», dit le Conseil supérieur de la défense
Par AlAhed avec agences
Les autorités libanaises ont indiqué mardi avoir le droit de défendre leur pays «par tous les moyens», après que des drones israéliens sont tombés dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le Conseil supérieur de la défense, qui réunit les principaux responsables du pays, s'est réuni mardi pour discuter de cette attaque.
Dans un communiqué publié après la réunion, «le Conseil souligne le droit des Libanais à l'autodéfense par tous les moyens contre toute agression».
Lundi, le président libanais Michel Aoun a qualifié de «déclaration de guerre» les récentes attaques israéliennes contre la banlieue sud de Beyrouth et un groupe palestinien dans la Békaa.
Durant la réunion du Conseil supérieur de la défense, le Premier ministre libanais Saad Hariri a accusé «Israël» d'avoir «changé les règles d'engagement», après cette attaque, la première de cette nature depuis la guerre israélienne de 2006 contre le Liban.
Rôle russe dans la prévention de l'escalade
Le Premier ministre libanais a par ailleurs demandé mardi à la Russie d'envoyer «des messages clairs à Israël pour lui demander de cesser de violer la souveraineté du Liban», a annoncé le bureau de M. Hariri.
Lors d'un entretien téléphonique avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, M. Hariri a souligné l'importance du rôle de la Russie dans la prévention de l'escalade et des tensions.
M. Hariri a qualifié la récente attaque israélienne contre le Liban d'«acte dangereux, d'attaque contre la souveraineté du Liban et de violation de la résolution 1701, qui a instauré le calme et la stabilité au cours des dernières années».
Un drone israélien s'est écrasé dimanche matin dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, tandis qu'un deuxième drone a explosé en vol, causant de graves dégâts à un centre de presse du Hezbollah.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des drones israéliens ont également mené trois frappes quasi-simultanées sur une position militaire relevant du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) à Qousaya, dans une zone de la Békaa proche de la frontière syrienne.