Le président élu du Guatemala exige du « respect » de la part de Donald Trump
Par AlAhed avec AFP
Le conservateur Alejandro Giammattei, élu dimanche à la présidence du Guatemala, a indiqué lundi soir ne « pas vouloir la confrontation » avec le président américain Donald Trump mais exigé du « respect ».
Le président élu, qui convient avoir « un fort caractère », a annoncé qu'il va « être respectueux » dans ses relations avec Donald Trump. Mais il exige de la « réciprocité » de la part de son homologue américain.
« Toute la diplomatie se résume à la réciprocité. S'il me respecte, je le respecte. S'il me traite bien, je le traite bien. S'il me traite mal, je le traite mal », a-t-il averti.
Sans critiquer frontalement le pacte migratoire controversé conclu fin juillet avec Washington par le gouvernement du président sortant Jimmy Morales, M. Giammattei a annoncé que le texte devra être soumis à l'approbation des parlementaires guatémaltèques.
Cet accord humiliant, imposé par Donald Trump sous la menace de représailles économiques, dans l'opacité et dont les termes restent flous, a soulevé un tollé au Guatemala.
Selon la Maison Blanche, le petit pays d'Amérique centrale serait dorénavant considéré comme un "pays tiers sûr" auprès duquel les demandeurs d'asile devront effectuer leurs premières démarches.
Pour nombre de responsables d'ONG, le Guatemala ne peut recevoir les migrants en route pour les Etats-Unis alors qu'il n'arrive même pas à subvenir aux besoins de sa propre population.
Pour le président élu du Guatemala, la problématique migratoire n'est pas nouvelle, mais "elle a été grossie car c'est devenu un thème de campagne politique aux Etats-Unis".
"Je comprends la position du président Trump" dans la perspective de la campagne pour sa réélection, a concédé M. Giammattei. "Il veut affirmer son image de l'homme qui respecte ses promesses. C'est bien. Je le comprends, je comprends le président Trump", a-t-il dit.