Trump critique, de concert avec Kim, les manœuvres militaires entre Washington et Séoul
Par AlAhed avec AFP
La Corée du Nord a tiré samedi deux nouveaux «projectiles», probablement des missiles balistiques selon Séoul, en pleines manœuvres militaires américano-sud-coréennes et au moment même où Donald Trump affichait de nouveau son entente avec Kim Jong Un.
Ces «projectiles» ont été lancés samedi à l'aube depuis les environs de Hamhung, dans le nord-est de la Corée du Nord, et ont volé environ 400 km avant de tomber dans la mer du Japon, a indiqué l'état-major sud-coréen, selon qui il s'agit vraisemblablement de missiles balistiques de courte portée.
«L'armée surveille la situation pour le cas où d'autres lancements auraient lieu et se tient prête», a fait savoir l'état-major dans un communiqué.
Cette nouvelle série de tirs, la cinquième en moins de deux semaines, a eu lieu quelques heures seulement après que le président américain Donald Trump eut affirmé avoir reçu une «superbe lettre de trois pages» du dirigeant nord-coréen.
Comme souvent quand leurs relations traversent un trou d'air, c'est sur ces lettres que le président des Etats-Unis s'est appuyé pour démontrer que tout allait bien.
Dans ce courrier «très positif» reçu jeudi, M. Kim explique les raisons des précédents tirs de missiles de courte portée, publiquement présentés comme un «avertissement» contre les exercices militaires annuels menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud.
Ces exercices ont été lancés par Washington et Séoul lundi, pour un peu plus de deux semaines, en dépit des mises en garde de Pyongyang.
La Corée du Nord les considère comme une préparation à une éventuelle invasion de son territoire, et comme un obstacle à la reprise annoncée des discussions avec les Etats-Unis sur la dénucléarisation.
Kim Jong Un «n'était pas content au sujet des manœuvres militaires», a rapporté Donald Trump, avant de s'aligner sur la position du leader nord-coréen. «Je ne les ai jamais aimées non plus. Et vous savez pourquoi? Je n'aime pas payer» pour ces exercices, a-t-il ajouté.
Le président américain a déjà critiqué par le passé ces manœuvres, qu'il juge trop coûteuses et «très provocatrices» -- reprenant à son compte la rhétorique nord-coréenne. Il avait d'ailleurs annulé les exercices de l'été dernier et l'ampleur de ceux de cette année a été revue à la baisse.