Damas a donné son accord conditionnel à un cessez-le-feu dans la région d’Idleb
Par AlAhed avec RFI
Damas annonce un cessez-le-feu dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Une région pilonnée depuis trois mois par l’armée syrienne et son allié russe.
La province d’Idleb est contrôlée par les terroristes de « Hayat Tahrir al-Cham », l’ex-branche syrienne d’«al-Qaïda». D’autres factions et groupes armés y sont aussi présents.
Selon l’agence officielle Sana, Damas annonce qu’elle a accepté un cessez-le-feu à partir du soir de jeudi, mais un cessez-le-feu conditionnel. À condition que l’accord de désescalade conclu en septembre dernier entre la Russie et la Turquie soit appliqué.
Un accord prévu pour créer une zone démilitarisée à Idleb, qui devait servir de tampon entre les territoires contrôlés par les insurgés et ceux tenus par le régime. Du fait de cet accord, Damas n’a pas mené d’offensive d’envergure. Mais cet accord n’a jusqu’ici été respecté qu'en partie, puisque les terroristes ne se sont pas retirés.
La Russie s’est félicitée de l’annonce du cessez-le-feu par la bouche de son envoyé spécial pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, qui a émis des doutes sur le respect de la trêve par les terroristes, estimant que leur nombre à Idleb était « du jamais vu ».
En trois mois de bombardements, depuis fin avril, plus de 400 000 personnes sur trois millions d’habitants ont dû fuir leur foyer dans cette province d’Idleb. 770 civils ont été tués.