La police nigériane ordonne l’interdiction totale du groupe chiite IMN
Par AlAhed avec DH.be
Le chef de la police nigériane a ordonné mardi l'interdiction totale du groupe chiite IMN, qualifié récemment d'organisation «terroriste» par le gouvernement après une vague de manifestations, réprimées dans le sang, pour demander la libération de son leader cheikh Ibrahim Zakzaky.
« Toute personne s'engageant ou s'associant de quelque manière que ce soit dans les activités du Mouvement Islamique du Nigeria (IMN ou MIN), sera considérée comme terroriste, ennemi de l'Etat, et comme un élément subversif qui devra comparaître devant la justice », a déclaré Mohammed Adamu lors d'une réunion avec de hauts responsables de la police à Abuja.
« Toute forme de procession ou de manifestation organisée par l'IMN est désormais illégale et interdite », a-t-il martelé dans un discours dont l'intégralité a été publiée sur la page Facebook officielle de la police nationale. « Nous demandons le soutien du public pour nous aider à identifier les lieux où se trouvent des membres de l'IMN et ceux qui les soutiennent », a déclaré M. Adamu.
La présidence nigériane a annoncé dimanche l'interdiction totale pour « terrorisme et activités illégales » de l'IMN, un mouvement islamique chiite, après une série de manifestations dans la capitale Abuja.
Des membres du Mouvement islamique du Nigeria ont défilé pendant plusieurs jours pour réclamer la libération de leur dirigeant, Cheikh Ibrahim Zakzaky, en détention depuis 2015 en dépit de l'arrêt de la Cour suprême stipulant sa libération.
Les manifestations ont souvent tourné en violence, les forces nigériennes recourant aux balles réelles contre les manifestants. Un porte-parole du IMN a déclaré qu’au moins 20 membres du groupe avaient été tués lors des affrontements qui avaient été éclatés entre les manifestants et les forces de police au cours des manifestations de cette semaine. Un porte-parole a déclaré que le nombre de victimes pourrait atteindre les 25.