Iran: Macron va parler avec Rohani, Trump et Poutine cette semaine
Par AlAhed avec AFP
Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'il s'entretiendrait par téléphone avec les présidents iranien Hassan Rohani, américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine cette semaine dans le cadre de la «médiation» française visant à préserver l'accord sur le nucléaire iranien et éviter une escalade dans la région.
«La dynamique que nous avons créée ces dernières semaines, je pense a évité le pire et des surréactions du côté iranien», a déclaré le chef de l'Etat français lors d'un déplacement à Belgrade, en Serbie.
«Elle a permis de déclencher (...) un langage nouveau du côté européen et elle a permis d'avoir un dialogue constant avec les Américains», a-t-il affirmé.
«Donc, dans ces conditions difficiles, nous allons poursuivre notre travail, qui est un travail de médiateur, de négociateur. Je parlerai à sa demande au président Rohani dès mon retour (en France) et j'aurai cette semaine le président Poutine et le président Trump, c'est ce travail que nous allons poursuivre pour éviter toute forme d'escalade dans la région comme toute dégradation de ce que je considère comme déjà un acquis sur le nucléaire avec le JCPOA», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
L’Union européenne, notamment la France, se dit prête à sauver coûte que coûte l’accord sur le nucléaire iranien. Mais l’impossibilité de contourner les sanctions américaines leur laisse peu de chances de répondre aux attentes de Téhéran, ont averti leurs ministres des Affaires étrangères réunis lundi 15 juillet à Bruxelles.
L’accord sur le nucléaire iranien conclu il y a 4 ans entre Téhéran, l’UE et 6 autres pays se retrouve aujourd’hui menacé, depuis que le président américain Donald Trump a annoncé quitter l’accord et a rétabli les sanctions américaines.
Les Européens déplorent la décision de Téhéran de produire désormais de l’uranium enrichi à au moins 4,5 %, un niveau prohibé par l’accord. Mais Téhéran attend des Européens des «mesures pratiques, efficaces et responsables» pour sauver l’accord.