«Deal du siècle»: L’implication du Maroc fortement contestée par la société civile
Par fr.hespress.com
Certes en «faible représentation», la confirmation de la participation du Maroc aux travaux de «l’atelier sur la paix et la prospérité » les 25 et 26 juin à Manama est contestée par les organisateurs de la marche qui s’est déroulée dans les rues de Rabat dimanche dernier pour rejeter le «deal du siècle». Joint par Hespress FR, le coordinateur du Groupement de l’action nationale en faveur de la Palestine Khalid Sefiani critique la présence marocaine à ce sommet et appelle le tissu associatif marocain qui s’intéresse à cette problématique à «plus de mobilisation».
La participation du Maroc aux travaux de «l’atelier sur la paix et la prospérité à Manama ne passe pas pour Khalid Sefiani comme pour les fervents défenseurs de la cause palestinienne dans le Royaume.
L’avocat parle de «sortie du consensus marocain et de la position soutenant la Palestine» et de «totale soumission et obéissance aux griefs de Jared Kushner», le conseiller du président américain, chargé d’élaborer un «plan de paix» pour ce conflit qui embrase le Moyen-Orient depuis plus de 70 ans.
L’activiste évoque, pour le Maroc, «la responsabilité de défendre Jérusalem contre les plans de Trump, Netanyahou et leurs vassaux dans la région» et rappelle que «les Marocains y ont un quartier complètement détruit en 1967 et une grande porte qui donne accès à l’esplanade d’Al Aqsa».
De ce fait, Khalid Sefiani estime que la participation du ministère marocain des Affaires étrangères aux travaux d’Al Manama est «une trahison de la nation palestinienne» et «une acceptation de la percée sioniste et de la normalisation avec les sionistes».
Selon lui, «même s’ils (sionistes) ne se rendent pas à Manama, ils seront économiquement et médiatiquement représentés».
S’agissant de la réaction que pourrait prendre la société civile qui s’est dépêchée d’organiser, dimanche dernier, une marche dans les rues de Rabat pour exprimer son rejet du «deal du siècle», l’interlocuteur rétorque: «nous continuerons à exprimer nos positions claires sous les différentes formes possibles, et devons chercher et continuer à faire obstacle à ce qui touche aux intérêts des Palestiniens, jusqu’à ce qu’un programme commun réunissant toutes les forces palestiniennes, en coordination avec les pays arabes, soit mis en place pour faire face à ce que l’on appelle le deal du siècle».