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Arabie saoudite: arrêté à 13 ans, Murtaja Qureiris échappe à la peine de mort

Arabie saoudite: arrêté à 13 ans, Murtaja Qureiris échappe à la peine de mort
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Par AlAhed avec AFP

Murtaja Qureiris, un jeune Saoudien de 18 ans arrêté alors qu’il avait 13 ans et condamné à mort en août, ne sera finalement pas exécuté, ont indiqué lundi des militants, après que son cas a suscité de vives critiques à l’international.

Les procureurs saoudiens avaient requis la peine de mort contre le jeune homme, issu de la minorité musulmane chiite, pour une série de griefs dont la participation à une manifestation à vélo réclamant des réformes politiques dans le royaume wahhabite, selon des ONG.

Certains des griefs remonteraient à une période à laquelle il n’avait que 10 ans.

Qureiris ne sera pas exécuté et pourrait être libéré d’ici 2022, ont indiqué des militants dont l’Organisation européenne saoudienne des droits humains qui suit son dossier depuis des années.

Selon la chaîne CNN qui cite une source proche du dossier, le jeune homme a été condamné à 12 ans de prison dont quatre avec sursis. En comptant le temps passé en détention provisoire dans l’attente de son procès, il lui reste donc théoriquement trois ans à passer en prison.

«La nouvelle (…) est un énorme soulagement pour lui et pour sa famille, mais c’est absolument scandaleux de voir que les autorités saoudiennes cherchaient à condamner à la peine capitale une personne arrêtée à l’âge de 13 ans», a déclaré Lynn Maalouf, directrice de recherche sur le Moyen-Orient à Amnesty international.

«Violation du droit international»

«La peine de mort contre des personnes de moins de 18 ans au moment des faits est une violation éhontée du droit international», a-t-elle ajouté.

La semaine dernière, l’Autriche avait annoncé vouloir fermer un centre interreligieux controversé financé par l’Arabie saoudite et établi en 2012 à Vienne, jugeant sa présence incompatible avec les violations répétées des droits humains par Riyad. Un député avait notamment évoqué le cas de Murtaja Qureiris.

L’image du royaume avait déjà été profondément ternie par l’assassinat par un commando venu de Riyad du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

En avril, 37 personnes, dont 33 musulmans chiites, ont été exécutées pour «terrorisme», soit l’une des plus importantes exécutions de masse de personnes issues de cette minorité de l’histoire du royaume, selon des experts.

Des experts dénoncent régulièrement le manque d’équité dans les procès en Arabie saoudite, qui suit le wahhabisme: une version erronée de l’islam.

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