noscript

Please Wait...

Algérie: un ex-candidat à la présidentielle, le général Ghediri écroué

Algérie: un ex-candidat à la présidentielle, le général Ghediri écroué
folder_openAfrique access_time depuis 4 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

Le général algérien à la retraite Ali Ghediri, ex-candidat déclaré contre Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril finalement annulée, a été écroué jeudi pour «atteintes à l'économie nationale et au moral de l'armée», a annoncé vendredi son chargé de communication à l'AFP.

«Après avoir été entendu (jeudi) par le juge d'instruction (...), Ali Ghediri a été écroué à la prison d'El Harrach», dans la banlieue d'Alger, a déclaré Nabil Maizi.

«Il est accusé de participation à la remise à des agents étrangers d'informations portant atteinte à l'économie nationale. Et de participation en temps de paix à un projet visant à porter atteinte au moral de l'armée afin de nuire à la Défense nationale», a-t-il ajouté, sans préciser quels faits lui sont reprochés.

Novice en politique et sans structure derrière lui, quasi-inconnu des Algériens, le général Ghediri avait débarqué fin 2018 de façon fracassante sur la scène politique algérienne: après avoir multiplié les déclarations, indiquant vouloir «rompre avec le système» et «édifier une IIe République», il avait déposé sa candidature à la présidentielle du 18 avril face à Abdelaziz Bouteflika.

Fin 2018, il s'était attiré les foudres du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, après l'avoir appelé implicitement à empêcher un 5e mandat du président Bouteflika, 82 ans, affaibli les séquelles d'un AVC en 2013.

La volonté de Bouteflika de briguer un 5e mandat a déclenché un mouvement populaire inédit de contestation contre le «système» au pouvoir en Algérie, qui a contraint le chef de l'Etat à renoncer, à annuler la présidentielle du 18 avril, puis finalement à démissionner le 2 avril.

Depuis cette démission, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes sur des faits de corruption visant surtout d'anciens proches de Bouteflika.

Elle a écroué de puissants hommes d'affaires, la plupart soupçonnés d'avoir profité de leurs liens avec l'ex-président ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics, avant de s'attaquer plus récemment à d'ex-hauts responsables en plaçant en détention préventive deux anciens premier ministre de Bouteflika et un ancien ministre.

Comments

//