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Syrie: critiqué par Trump, le Kremlin assure que l’armée russe vise des «terroristes» à Idleb

Syrie: critiqué par Trump, le Kremlin assure que l’armée russe vise des «terroristes» à Idleb
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Par AlAhed avec agences

Rétorquant aux accusations de Donald Trump selon lequel la Russie et son allié Damas tuent «beaucoup de civils innocents» à Idleb, le Kremlin a rappelé la présence de groupes terroristes repassés à l'offensive malgré un accord.

«Les bombardements des terroristes en provenance d'Idleb sont inacceptables et des mesures sont prises pour neutraliser ces positions d'artillerie», a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

«Des mesures ont été prises pour neutraliser leurs positions de tir», a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent après que le président américain Donald Trump a demandé à la Syrie et à son allié russe, dans la nuit de dimanche à lundi via son compte Twitter, de cesser «le bombardement infernal» d'Idleb.

«J'entends dire que la Russie, la Syrie et dans une moindre mesure l'Iran se livrent à un bombardement infernal dans la province d'Idleb en Syrie et tuent sans discrimination beaucoup de civils innocents. Le Monde observe cette boucherie. Quel est l'objectif, qu'est-ce que vous allez obtenir? ARRÊTEZ !», a-t-il écrit.

Dmitri Peskov a toutefois fait valoir que les groupes terroristes menaient depuis cette province syrienne des attaques contres des infrastructures civiles d'une part, et d'autre part, contre des installations militaires russes. «La Russie poursuit sa coopération avec la Turquie, à qui revient la responsabilité d'empêcher de telles attaques», a encore précisé le porte-parole russe.

Idleb fait l’objet depuis septembre 2018 d'un accord russo-turc sur la sécurisation d’une «zone démilitarisée». Conclue dans la ville russe de Sotchi le 17 septembre, cette initiative prévoyait, entre autres, la création d'une zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large, en forme de fer à cheval, sous le contrôle conjoint de la Russie et de la Turquie, non seulement dans la province d'Idleb et des secteurs des régions voisines d'Alep, Hama et Lattaquié. Les terroristes devaient se retirer, avec leurs armes lourdes, de façon à ne plus se mélanger aux populations civiles. Le groupe terroriste «Hayat Tahrir al-Cham» (HTS, ex-Front al-Nosra) a toutefois refusé ces dispositions. De nombreuses positions de l'armée régulière syrienne ont été la cible d'attaques d'envergure.

En avril dernier, le président russe Vladimir Poutine avait mis en garde contre une résurgence de l'activité des groupes terroristes: «En ce qui concerne la région d’Idleb, je l’ai répété à plusieurs reprises et je souhaite le répéter encore une fois. Nous devons continuer à combattre les terroristes qui se sont installés dans cette zone [...] S’ils effectuent des incursions depuis cette dernière, ce qui arrive de temps en temps, ils subiront une riposte de notre part.»

 

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