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«Les partis anti-européens ne sont plus anti-européens», selon Foreign Policy

«Les partis anti-européens ne sont plus anti-européens», selon Foreign Policy
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Par AlAhed avec Sputnik

Le discours des partis eurosceptiques a évolué depuis plusieurs années, passant de la négation de l’Union européenne à l’idée de construction d’une Europe fondée sur «du bon sens» et la sécurité, la majorité des Européens tenant aux valeurs de l’UE, a indiqué le magazine Foreign Policy.

L’euroscepticisme a pris de l’ampleur en tant qu’idéologie antieuropéenne ces derniers temps, non seulement au Royaume-Uni qui s’apprête à participer aux élections européennes, mais à travers toute l’Europe, affirme le magazine américain Foreign Policy. Cependant, les partis politiques qui avaient auparavant préconisé de quitter l’UE, ont changé leurs idées principales au cours des deux dernières années, est-il relevé.

En 2016, le Conseil européen des relations internationales (l’ECFR) a compté au moins 15 partis européens qui se sont mobilisés pour qu'un référendum soit organisé sur une éventuelle sortie de l’Union européenne. Aujourd'hui, ce message est pratiquement inexistant, a souligné le magazine.

Les partis nationalistes à travers l’UE se réunissent sous l’égide du vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, qui appelle à une nouvelle Europe: non pas à la fin de l’Union européenne, mais à celle qui sera centrée sur la sécurité et qui pourra mieux gérer l’immigration et adopter une approche nationale, est-il précisé.

Cette évolution du discours des partis eurosceptiques est due au Brexit, poursuit le magazine. Si la sortie du Royaume-Uni de l’UE ne se termine pas en catastrophe, des partis europhobes reviendront à leurs idées initiales, selon le média.

Ces partis ont probablement réalisé que l’élection au parlement européen ne représentait pas une lutte entre deux visions opposées, l’une d’une Europe «ouverte, internationale» et l’autre d’une Europe «nationaliste fermée», explique Foreign Policy.

Selon les résultats d’un récent sondage Eurobaromètres, le pourcentage des personnes interrogées estimant que l’intégration dans l’UE était bénéfique pour leur pays a atteint 68% en février et mars. Une enquête paneuropéenne réalisée par YouGov a également démontré que l’identité européenne restait très importante pour les Européens. La majorité des citoyens de l’UE a déclaré que l’identité européenne était aussi importante que l’identité nationale.

Répondant à la question de quelle serait la plus grande perte en cas d’effondrement de l’UE, des personnes interrogées soulignaient les avantages du marché unique qui seraient perdus, notamment, celui de pouvoir vivre, travailler et voyager dans tous les États membres de l’UE. Un autre profit à avoir été mis en valeur par cette enquête, c’est l’idée de l’UE en tant qu’acteur sur la scène internationale, capable de former un bloc contre les pays les plus puissants comme les États-Unis et la Chine, est-il précisé. Les valeurs européennes, notamment la protection de la démocratie et de l’état de droit, ont été également mises en relief.

L’ECFR n'a pas identifié les migrations comme l'une des deux principales menaces pesant sur l'Europe. En outre, la réponse la plus fréquente sur cette question était la radicalisation takfiriste, constate Foreign Policy. Les personnes interrogées optaient plutôt pour l’intégration des communautés d’immigrants que pour le contrôle des frontières. Cependant, en Autriche, en Allemagne et en Grèce, le nationalisme a été identifié comme une menace majeure pour l'Europe, tout comme l’immigration.

Si les partis opposés au système ont compris que les opinions des électeurs sur le nationalisme étaient plus nuancées qu’elles ne l’avaient semblé lors de la crise migratoire de 2016, ils ont également réalisé que les Européens saturaient du statu quo, poursuit l’article. Les trois quarts des électeurs européens ont déclaré que leur politique nationale, celle de l’Europe ou les deux étaient en panne, selon l’enquête de l’ECFR du mois de février 2019. C’est pourquoi, l’idée de Matteo Salvini d’une Europe différente pourrait être fondée sur le bon sens, souligne l’auteur de l’article.

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