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La Russie veut «soutenir les tendances positives» sur la péninsule coréenne, dit Poutine

La Russie veut «soutenir les tendances positives» sur la péninsule coréenne, dit Poutine
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Par AlAhed avec AFP

Kim Jong Un et Vladimir Poutine se sont retrouvés pour leur premier sommet jeudi avec l'objectif de renforcer les «liens historiques» entre Moscou et Pyongyang, en pleine impasse diplomatique avec Washington sur le nucléaire.

Vladimir Poutine a accueilli d'une longue poignée de main Kim Jong Un sur l'île Rousski, en face du port de Vladivostok (Extrême-Orient) où le dirigeant nord-coréen était arrivé mercredi après un voyage d'une dizaine d'heures dans son train blindé vert olive.

«Je suis sûr que votre visite aujourd'hui en Russie nous aidera à mieux comprendre par quels moyens nous pouvons résoudre la situation sur la péninsule coréenne, et ce que la Russie peut faire pour soutenir les tendances positives qui ont lieu actuellement», a déclaré le président russe.

«Sur le plan bilatéral, nous avons beaucoup à faire pour développer nos relations économiques».

«Je pense que cette rencontre sera très utile pour développer les liens historiques entre les deux pays, qui ont une longue amitié, en une relation plus stable et plus solide», a déclaré M. Kim lors de l'entretien, ajoutant s'attendre à «un dialogue significatif» à propos de la situation sur la péninsule coréenne, et félicitant le président russe de «construire une Russie forte».

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a pour sa part salué des pourparlers «très substantiels» après deux heures de tête-à-tête avec le président russe Vladimir Poutine.

«Nous venons d'avoir un échange d'opinions très substantiel sur des questions qui nous intéressent mutuellement», a déclaré Kim Jong Un à l'issue de sa rencontre, remerciant M. Poutine pour «un très bon moment».

Ni communiqué commun ni signature d'accords ne sont prévus à l'issue du sommet, le premier à ce niveau entre les deux pays depuis celui en 2011 entre l'ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong Il.

Ce dernier avait alors affirmé qu'il était prêt à renoncer aux essais nucléaires. Kim Jong Un a depuis présidé à quatre essais nucléaires dont, potentiellement, celui d'une bombe à hydrogène en 2017, et au lancement de missiles intercontinentaux capables d'atteindre l'ensemble du territoire continental américain.

Après des années de montée des tensions en raison des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang, M. Kim a rencontré depuis mars 2018 quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump.

Les relations entre Pyongyang et Moscou remontent à l'ère soviétique: l'URSS a placé le grand-père de Kim Jong Un et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il Sung, au pouvoir et lui a apporté un soutien crucial durant la Guerre froide.

Les relations furent cependant en dents de scie au cours de cette période, notamment parce que Kim Il Sung excellait dans l'art de jouer sur la rivalité sino-soviétique pour obtenir des concessions de ses deux puissants voisins.

Peu après sa première élection à la présidence russe, Vladimir Poutine chercha à normaliser ces relations et rencontra trois fois Kim Jong Il, père et prédécesseur de l'actuel leader, la première fois à Pyongyang en 2000. Il fut alors le premier dirigeant russe à se rendre en Corée du Nord.

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