Le mensonge d’Etat dévoilé. La France complice de la sale guerre de l’Arabie au Yémen
Par AlAhed avec agences
Après les révélations sur l'utilisation d'armes vendues par la France à l'Arabie saoudite contre des civils yéménites, des personnalités de gauche ont demandé ce lundi des comptes à l'exécutif.
Des personnalités politiques de gauche ont appelé lundi l'exécutif à faire preuve de «transparence» après les révélations sur l'utilisation contre des civils yéménites d'armes françaises vendues à l'Arabie Saoudite, « un mensonge d'Etat » pour certains. « Le mensonge d'Etat dévoilé. La France complice de la sale guerre de l'Arabie saoudite au Yémen. Stop aux ventes d'armes, comme l'Allemagne ! », a déclaré sur Twitter le candidat écologiste aux européennes Julien Bayou.
La question d'Alexis Corbière
Des armes françaises sont bien utilisées dans le conflit au Yémen, selon une note du renseignement militaire français qui fissure la version officielle du gouvernement, révélée lundi par le nouveau média d'investigation français Disclose. « La ministre aurait-elle menti ? », s'interroge sur Twitter le député LFI Alexis Corbière au sujet de Florence Parly qui indiquait il y a quelques mois que « les armes qui ont été vendues récemment ne sont pas utilisées contre les populations civiles ».
« Le gouvernement doit urgemment répondre de ses actes », a de son côté tweeté la députée LFI Clémentine Autain.
Dans une réponse écrite lundi, le gouvernement soutient que « les armes françaises dont disposent les membres de la coalition sont placées pour l'essentiel en position défensive (...) mais pas sur la ligne de front ». « Nous n'avons pas connaissance de victimes civiles résultant de leur utilisation sur le théâtre yéménite », ajoute Matignon.
Raphaël Glucksmann, candidat Place publique-PS, a demandé au président de la République « faire toute la transparence (...) sur les exportations d'armes françaises et sur les liens de la France avec les régimes autoritaires comme l'Arabie saoudite et l'Egypte », dans un communiqué transmis lundi à l'AFP.
« Le gouvernement ne peut plus nier le risque de complicité dans des crimes de guerre », a réagi de son côté la directrice France de l'ONG Human Rights Watch sur Twitter, Bénédicte Jeannerod.