Si Londres est impliquée dans la formation d’enfants-soldats au Yémen, May devrait se présenter devant la Chambre des communes
Le correspondant d’AlAhed
Dr. Marcus Papadopoulos, éditeur du magazine britannique Politics First, parle abondamment de l'implication militaire britannique au Yémen, et explique les raisons de l'échec de l'envoyé spécial britannique, Martin Griffiths, de condamner l'attaque saoudienne contre les Yéménites.
De Londres, le spécialiste des affaires britanniques et syriennes explique les dimensions de la décision du président américain Donald Trump d’annexer le Golan syrien à l'entité israélienne, ainsi que la décision de son pays d'inclure le Hezbollah sur sa liste noire.
Dans une interview accordée au site Al-Ahed, Dr. Marcos Papadopoulos a signalé que si les informations concernant l'implication des forces spéciales britanniques dans la formation militaire des mineurs pour la coalition saoudienne sont avérées correctes, Teresa May devrait se présenter devant la Chambre des communes et s’expliquer devant tout le monde.
En évoquant les doubles normes du gouvernement britannique qui soutient la guerre saoudienne contre le Yémen et prétend également d’être le médiateur pour mettre fin à la guerre, et à la lumière de l'enquête menée par le Daily Mail concernant les soldats britanniques blessés au Yémen, l'expert britannique affirme que «l'administration britannique est très mensongère et se présente souvent en tant que médiateur dans les conflits, tout en provoquant ou en alimentant les combats.»
«Les Britanniques prétendent être vos amis - ils parlent des droits de l'homme et de votre indépendance - tout en faisant de leur mieux pour vous priver de ces droits», a-t-il ajouté.
«Les autorités britanniques préparent régulièrement des enquêtes, mais elles ne révèlent rien d'important.»
«Les enquêtes menées par l'élite britannique visent à induire en erreur l'opinion publique britannique et à préserver l'image de la Grande-Bretagne qui se considère comme le défenseur de la règle de droit», a déclaré Papadopoulos.
«Nous ne pouvons pas échapper à la triste vérité : Bien que la Grande-Bretagne ait contribué, au bombardement de la Serbie pendant 78 jours faisant de nombreuses victimes parmi les civils, et à envahir et à détruire l’Iraqtuant un grand nombre de civils, l’administration britannique a échappé au châtiment. On s'attend donc à ce qu’elle échappe facilement aux crimes commis au Yémen.»
En ce qui concerne le rôle de l'envoyé spécial des Nations Unies, Martin Griffiths, qui joue le rôle d'intermédiaire, M. Papadopoulos a souligné que «l'Arabie saoudite agit comme si elle jouissait de l'immunité au Yémen à cause de ses soi-disant médiateurs britanniques».
Il faut dire que les diplomates tels que M. Griffiths ne sont pas vraiment des «anciens» diplomates - ils continuent à faire pression pour que les objectifs de la politique étrangère britannique soient appliqués, conseillant les yéménites à ne pas être trompés par le mot «ancien».
«L'institution britannique est très déterminée à se présenter comme une partie «objective» afin de mettre fin aux conflits. En fait, les Britanniques protègent leurs alliés, tels que l'Arabie saoudite aux Nations unies, afin de se soustraire de toute responsabilité pour les crimes contre l'humanité, ainsi que la procuration des armes meurtrières pour cibler les civils», a déclaré Papadopoulos.
En ce qui concerne la décision du président américain Donald Trump de reconnaître le Golan syrien occupé comme territoire «israélien», l’éditeur du magazine politique a souligné que la démarche de Washington est une «grave violation de la Charte des Nations Unies».
Dr. Papadopoulos a souligné que «la politique étrangère américaine est caractérisée par le mal et l’immoralité, l’Amérique est le pays fraudeur le plus grand et le plus dangereux du monde».
Cet homme, qui ne dissimule pas son mécontentement de la politique étrangère de son pays, considère que la décision de Londres d'inclure le Hezbollah sur la liste noire n’a pas une grande importance.
«Cette étape est une forme de pression exercée sur le chef de l'opposition, Jeremy Corbin», a déclaré Papadopoulos, ajoutant que «les principaux médias britanniques présentent souvent le Hezbollah comme une organisation terroriste».
Cependant, M. Papadopoulos a déclaré à Al-Ahed que les journaux et les chaînes britanniques ne diraient jamais au public britannique que le Hezbollah a été créé en réponse à l'invasion israélienne du Liban en 1982 et qu'il existait depuis pour défendre le Liban des agressions israéliennes.
Il a conclu que les principaux médias britanniques ne diraient jamais à leurs téléspectateurs et à leurs lecteurs que de nombreux chrétiens au Liban votent pour le Hezbollah lors des élections et entretiennent de bonnes relations avec le parti.
«Ils n'expliqueront jamais comment le Hezbollah a aidé à défendre des villes, des villages, des églises et des monastères chrétiens en Syrie contre les terroristes wahhabites, armés et entraînés par l'État britannique».
Article traduit de l'anglais (original)