Foule énorme à Alger pour demander le départ du régime
Par AlAhed avec AFP
Une foule énorme réclame vendredi à Alger, pour la 6e semaine consécutive, le départ du «système» au pouvoir, quelques jours après la proposition du chef d'état-major de l'armée d'écarter le président Abdelaziz Bouteflika, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Difficile à évaluer précisément en l'absence de chiffres officiels, la mobilisation apparaissait très forte, peu de temps après le démarrage du cortège en début d'après-midi, semblant indiquer que l'offre du patron de l'armée n'a pas calmé la contestation.
Ce sixième vendredi de contestation est vu comme un nouveau test de la détermination des manifestants.
Cette semaine encore, l’enjeu est important, puisque le chef d’état-major a demandé à ce que le Conseil constitutionnel applique l’article 102 et déclare le président inapte à exercer ses fonctions. Une demande pour l’instant qui n’a pas été suivie d’annonce.
Pourtant, pour de nombreux manifestants, l’article 102 de la Constitution n’est pas une réponse suffisante. Parce que, s’il était appliqué, la transition serait dirigée par Abdelkader Bensalah le président du Conseil de la Nation, ou Tayeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel, deux proches d’Abdelaziz Bouteflika. Mais surtout, cette solution ne laisserait que quatre mois et demi avant l’organisation d’une élection présidentielle, un délai trop court selon certains manifestants, mais aussi pour les partis politiques d’opposition, qui craignent que la transparence du scrutin ne soit pas garantie.