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Un rapport américain révèle comment l’Arabie espionne ses étudiants boursiers expatriés

Un rapport américain révèle comment l’Arabie espionne ses étudiants boursiers expatriés
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Source : Al-Mayadeen, traduit par AlAhed 

Le site web américain PBS NewsHour a révélé que les autorités saoudiennes ont depuis longtemps imposé un contrôle étroit sur les étudiants boursiers qui suivent leurs études à l'étranger.

Selon les statistiques publiées par le journal «économique arabie» en 2017, environ 60% des boursiers étudient aux États-Unis. Le nombre total est estimé à 126,692 bourses dans 32 pays différents.

Ce rapport rappelle d'autres rapports d’espionnage selon lesquels les autorités saoudiennes espionnaient les militants et les étudiants saoudiens à l'étranger. Omar Abdul-Aziz, un étudiant et un militant, qui a demandé l'asile politique au Canada, où il poursuit ses études, a révélé au journal «New York Times» qu’il était espionné à travers un programme d'espionnage sur son téléphone portable, vendu par «Israël» à Riyad.

Les journaux israéliens ont publié des informations sur la coopération entre les parties israélienne et saoudienne selon lesquelles «Israël» fournissait des programmes d'espionnage sophistiqués à l’Arabie. Les médias hébreux ont révélé que des négociations se sont déroulées entre «Israël» et l'Arabie Saoudite pour l’achat du programme «Pegasus».

Le journal «The Times of Israël» a été l'un des premiers médias israéliens à confirmer que «les autorités saoudiennes utilisaient la technologie de piraterie israélienne» pour espionner les militants politiques et les dissidents à l'étranger.

Le journal a rapporté sur son site Internet que le groupe «NOS» basé à Herzliya a développé son propre programme d'espionnage, «Pegasus», notant que ce programme controversé peut transformer les téléphones intelligents en dispositifs d'écoute.

En novembre 2018, Edward Snowden, ancien responsable de la US National Security Agency, a révélé que «le programme d'espionnage israélien Pegasus a été utilisé pour retrouver et cibler le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat saoudien à Istanbul».

En février, l'Associated Press a rapporté que des agents secrets enquêtaient sur des chercheurs qui ont découvert l'utilisation d'outils israéliens pour espionner le journaliste saoudien Jamal Khashoggi (quatre journalistes et trois avocats).

C’est ainsi que se fait l’espionnage

News Hour PBS a publié un rapport détaillé sur la manière dont les autorités saoudiennes surveillaient les milliers d'étudiants qui étudient en Amérique. Le site citait un étudiant qui avait demandé à ne pas être nommé par crainte de représailles. Les sanctions imposées à ceux qui critiquent le royaume à l'étranger sont épouvantables, notamment la confiscation des passeports, les menaces de mort, l'intimidation, le retrait des bourses et les tentatives de rapatriement.

En plus de cet étudiant, le site Web, cite huit autres étudiants et anciens étudiants saoudiens ainsi que des experts du renseignement qui ont confirmé que le gouvernement saoudien les surveillait de près depuis des années après leur départ des États-Unis.

Selon le porte-parole de l'ambassade saoudienne à Washington, Fahad Nazer, la plupart de ces étudiants sont satisfaits de leur séjour en Amérique.

Toutefois, l'étudiant susmentionné, qui est resté anonyme, a déclaré qu'un autre étudiant saoudien lui aurait dit que lui et une autre personne avaient pour rôle de présenter un rapport sur les étudiants saoudiens à l'ambassade et au gouvernement saoudiens. «Au sein de chaque organisation étudiante dans laquelle nous nous engageons, il y a au moins un ou deux espions», affirme l'étudiant.

Un ancien agent du FBI, Frank Montoya, qui a précédemment occupé le poste de directeur du Bureau national anti-espionnage de 2012 à 2014, a déclaré que la surveillance des étudiants saoudiens n'était pas un phénomène récent. Au cours de son mandat, il avait entendu parler d'un certain nombre de cas, mais pour le BSCI, ce n'était pas une priorité car il n'y avait aucune conviction que ces cas représentaient une vraie menace.

Mais Montoya a déclaré que, selon les agents qui leur avaient parlé et qui servaient encore au FBI, la surveillance des étudiants saoudiens aux États-Unis s’est considérablement développée sous le règne du prince Mohammed bin Salman.

Adam Google, chercheur pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch, a déclaré sur le site qu'il avait été contacté l'automne dernier par un professeur de l'Université Johns Hopkins, ce dernier était mécontent du fait qu'un de ses étudiants saoudiens ait reçu un SMS de l'ambassade saoudienne. Le message soigneusement, considéré comme une menace à ordonné à l'étudiant de rester à l'écart de toutes activités «anti-saoudiennes».

«Maintenant, si vous avez une activité, nous avons besoin d'un rapport complet sur tout ce qui s'est passé. Il vous suffit de rédiger le rapport et d'ajouter tout ce qui a été dit pendant l'événement», a déclaré l'étudiant anonyme à NewsHour.

Les étudiants saoudiens ont commencé à se rendre aux États-Unis depuis les années 50. En 1956, le gouvernement saoudien a officiellement ouvert le premier bureau pour les missions culturelles saoudiennes en Amérique, surnommé le «Bureau culturel saoudien à New York».

En 1975, environ 2 000 étudiants saoudiens avaient reçu des subventions du gouvernement des États-Unis.

Selon un rapport publié par le journal "Okaz", environ 60 000 étudiants saoudiens se trouvent aux États-Unis, dont environ 40 000 étudient dans le cadre d'une bourse octroyée par le ministère de l'Éducation du Royaume et comprennent les frais de scolarité, l'assurance maladie et les salaires mensuels.

Le porte-parole de l'ambassade considère ces boursiers comme des «ambassadeurs non officiels du Royaume, vu que la plupart rentrent chez eux pour aider le Royaume à se développer».

L'attaché culturel saoudien du ministère de l'Éducation en Amérique a publié en 2017 une liste de règles pour les étudiants saoudiens à l'étranger.

Selon les journaux saoudiens locaux, la mission a mis en garde les étudiants de ne pas s'engager dans des débats politiques et religieux ni de prendre part à des déclarations de médias qui causeraient des différences futiles durant leurs séjours aux États-Unis.

Selon les étudiants interrogés à ce sujet, le gouvernement saoudien dirigé par Mohammed ben Salman tient également à ne pas cacher que ces étudiants sont surveillés.

 

 

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