Damas condamne la déclaration «irresponsable» de Trump sur le Golan syrien
Par AlAhed avec Sputnik
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné les propos «irresponsables» de Donald Trump qui a jugé nécessaire pour les États-Unis de reconnaître la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan occupées par «Israël» mais qui appartenaient avant à la Syrie, a annoncé l'agence de presse Sana.
La diplomatie syrienne a condamné et qualifié d'«irresponsable» la déclaration du Président américain sur le statut des hauteurs du Golan, la déclaration du ministère syrien des Affaires étrangères a été diffusée vendredi par l’agence de presse syrienne Sana.
« La République arabe syrienne condamne fermement les déclarations irresponsables du Président américain sur les hauteurs syriennes occupées du Golan », a commenté Damas.
Qui plus est, «ces déclarations confirment l'engagement aveugle des États-Unis envers Israël et leur soutien à son comportement agressif», a poursuivi la diplomatie syrienne.
En outre, la partie syrienne a souligné que les propos de Donald Trump n'ont pas changé « la réalité que le Golan était et restera syrien, arabe » en concluant que « la nation syrienne est davantage déterminée à libérer cette précieuse partie de sa terre nationale syrienne par tous les moyens disponibles ».
Donald Trump a estimé jeudi sur son compte Twitter qu’« il est l'heure pour les États-Unis de reconnaître la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan qui sont d'une importance stratégique essentielle pour la sécurité de l'État d'Israël et la stabilité régionale ».
Ces déclarations font suite au récent appel du chef du gouvernement hébreu Benyamin Netanyahou, qui a invité la communauté internationale à reconnaître l'emprise israélienne sur le Golan. En réaction au message de Trump, le Premier ministre d’«Israël» a remercié le Président US pour son acte «courageux», également sur Twitter.
L'administration états-unienne vient de modifier la dénomination du Golan syrien dans ses documents officiels: désormais, les USA considèrent la région comme «contrôlée» et non plus «occupée» par l’Entité sioniste. Certains observateurs ont interprété ce glissement sémantique comme le prélude à une reconnaissance par Washington de la souveraineté israélienne sur le Golan.
Depuis 1967, «Israël» occupe quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté d’«Israël» sur ce territoire.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a qualifié cette annexion d'illégale par sa résolution 497 adoptée le 17 décembre 1981. Environ 510 km2 du plateau du Golan restent sous le contrôle du gouvernement syrien.