Deux banques sommées de fournir des documents liés à la Trump Organization
Par Associated Press
La procureure générale de New York a ouvert une enquête au civil sur les relations commerciales de Donald Trump, après que l'ancien avocat personnel du président eut déclaré au Congrès qu'il avait exagéré l'ampleur de sa richesse pour obtenir des prêts.
La procureure générale Letitia James a transmis lundi des assignations à la Deutsche Bank et à l'Investors Bank, à la recherche de documents relatifs à quatre projets immobiliers de M. Trump et à son offre infructueuse, en 2014, d'acheter les Bills de Buffalo, de la Ligue nationale de football.
La personne n'était pas autorisée à discuter de l'affaire publiquement et a parlé sous le couvert de l'anonymat. Le New York Times a d'abord fait état des assignations.
L'ancien avocat de M. Trump Michael Cohen a déclaré au Congrès à la fin de février que M. Trump avait exagéré sa fortune dans les états financiers fournis à la Deutsche Bank lorsqu'il tentait d'obtenir un financement pour acheter les Bills de Buffalo.
Témoignant devant un comité de la Chambre des représentants, il a dit qu'il était au courant que M. Trump surestimait son patrimoine financier lorsqu'il traitait avec les médias ou les banques, mais le minimisait quand venait le moment de payer ses impôts.
Il a été impossible d'obtenir les réactions des banques ni celles de la Trump Organization mardi.
Les pratiques commerciales de Trump scrutées à la loupe
Les sommations envoyées par la procureure générale concernent des demandes de prêt ainsi que des emprunts hypothécaires, des lignes de crédit et d'autres documents liés au Trump International Hotel de Washington, à des immeubles de Chicago et de New York, et à un terrain de golf de la région de Miami.
Mme James, une démocrate nouvellement élue, s'est engagée à examiner les pratiques commerciales de M. Trump, affirmant après sa victoire en novembre dernier qu'elle « éclairerait tous les aspects sombres de ses transactions immobilières et de toutes ses transactions ».
M. Trump s'est plaint que Mme James mène contre lui une «vendetta politique». Son bureau supervise également une action en justice contre une fondation de bienfaisance de M. Trump.
Les prédécesseurs de Mme James ont poursuivi M. Trump en justice concernant les activités à l'université Trump, son «école immobilière».
Auparavant, une autre agence de l'État de New York, qui réglemente les sociétés d'assurance, avait ouvert une enquête sur les allégations de M. Cohen selon lesquelles M. Trump aurait également induit les compagnies d'assurance en erreur quant à sa valeur financière.
M. Trump a déclaré que M. Cohen mentait pour tenter de se soustraire à une peine de prison pour évasion fiscale, violations du financement de campagne, fausses déclarations aux banques et mensonge au Congrès.